Adam Parr critique la politique en F1

Les jeux de pouvoir

Par Franck Drui

18 août 2013 - 17:59
Adam Parr critique la politique en F1

L’ancien directeur de l’écurie Williams, Adam Parr, s’en est à nouveau pris à la Formule 1 et cette fois à son aspect politique. On se souvient que c’est à cause de ses confrontations avec Bernie Ecclestone sur le sujet des Accords Concorde qu’il avait dû quitter l’équipe de Grove, laissant une chance à Williams de pouvoir entamer de nouvelles négociations.

"En Formule 1, la politique consiste à savoir qui fait les règles. Dans la plupart des sports, les règles n’ont pas vraiment d’importance, car elles ont un impact sur tout le monde et de la même façon. Tout le monde s’adapte. En F1, les changements de règles n’affectent pas tout le monde de manière identique," affirme-t-il.

Adam Parr explique certains jeux de pouvoir récents autour de ces règlements et leurs conséquences.

"Premier exemple, Red Bull a argumenté contre l’introduction du système de réduction de traînée (DRS) qui a permis aux voitures de dépasser plus facilement (par l’exploitation d’un volet mobile sur l’aileron arrière). Red Bull était en pole presque à chaque course - ils n’étaient donc pas intéressés à rendre les dépassements plus faciles."

"De même, Flavio Briatore a fait valoir, avec succès, que les ravitaillements devaient être abandonnés - et nous avons tous découvert par la suite que le moteur Renault était très économe en carburant, de sorte que ses voitures pouvaient commencer la course plus légères, ce qui économisait les pneus et améliorait les chronos."

Et en F1 il n’y a pas beaucoup de chemin à faire pour passer de la politique à l’argent. Et la FIA en prend pour son grade au passage.

"Le succès dans le sport a tendance à générer des avantages financiers et en F1 les enjeux sont élevés si les règles peuvent être influencées. Malheureusement, la F1 ne dispose pas d’une gouvernance efficace en la matière. La FIA s’est lavée les mains de la viabilité financière des équipes en ne s’impliquant pas dans le contrôle des coûts. C’est une décision étonnante qui doit être revue."

"Récemment, la FIA a pris des semaines pour résoudre une question autour d’un essai privé illégal (Mercedes). Et après elle a pris une réaction impulsive face à un incident de sécurité dans la voie des stands (la roue de Webber en Allemagne)."

"Il y a des rumeurs que le régime actuel de Jean Todt soit menacé par la candidature de David Ward. Espérons qu’il soit candidat et oblige, au moins, à repenser l’approche," conclut Parr.

Recherche

Info Formule 1

Photos

Vidéos