Boullier a apporté plus de souplesse dans le management de McLaren

Horizontal plutôt que vertical

Par Alexandre C.

24 août 2016 - 09:14
Boullier a apporté plus de souplesse

Eric Boullier est un homme de plus en plus heureux. McLaren-Honda est en nets progrès cette année, après une saison 2014 passée au purgatoire. Le ciel est serein et cela ne doit rien au hasard : un lent travail a été mené dans l’ombre, pour rapprocher les mentalités anglaises (du côté de Woking) et japonaises (avec Honda).

McLaren n’est pas pour autant capable de jouer cette saison la victoire, ce qu’a reconnu son directeur de la compétition à Autosport : « Je cours pour gagner, mais bien sûr, nous n’avons toujours pas un package qui nous permet de nous battre pour des victoires, donc, tant que je ne l’ai pas, je ne serai jamais content. »

« Néanmoins » a-t-il tempéré, « je suis content de la forme de l’équipe qui a évolué. Le personnel de l’équipe que j’ai autour de moi – les leaders techniques de l’équipe – de Pete Prodromou à Tim Gross, Matt Morris, et d’autres, travaille très bien ensemble. Je suis sûr que vous avez noté à quel point nous sommes discrets. Il n’y a pas d’histoires à notre sujet, et généralement, quand tel est le cas, c’est parce que tout se passe bien. Nous avons une manière de travailler très coopérative et collaborative, ce qui est nouveau pour McLaren, mais sans avoir changé l’ADN de l’équipe, nous sommes passés à ce nouveau modèle, que j’appelais de mes vœux, et c’est bien. J’en suis content. Nous avons simplement changé la manière de travailler de McLaren, par rapport à la situation antérieure. »

D’un modèle plus vertical, Eric Boullier a souhaité apporter plus d’horizontalité. Il profite de ses explications pour adresser un petit tacle à Ferrari : « Nous avons gardé le meilleur, amélioré les points faibles. De ce qui pouvait être un modèle très politique, nous n’avons désormais plus de politique, plus de ‘conneries’. Ma philosophie est la même que j’avais à Enstone [avec Lotus] ou avec Dams. Une fois que les personnes sont à l’aise au travail, qu’elles conservent ce confort, c’est brillant. Mais vous devez éviter trop d’impasses, de hauts et de bas, parce que c’est ce qui tue une équipe, et c’est ce qui arrive avec Ferrari. Mais cela prend du temps. Regardez Ross Brawn. Celui a pris quelques années pour faire de Ferrari des gagnants, quelques années pour prendre Mercedes et l’emmener là où elle est, et c’est la même chose pour Red Bull. »

Grâce à son travail managérial, le Français dit avoir posé des fondations saines pour McLaren : « L’équipe maintenant est plus fluide, non pas plus petite, mais plus fluide car plus souple. L’équipe est bonne, flexible, créative, et je lui fais confiance. Tout a l’air positif pour l’an prochain. Vous pouvez voir notre chemin parcouru depuis deux ans. Le départ était très mouvementé, et maintenant nous nous rapprochons. »

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