Fernando Alonso et Jenson Button signent chez McLaren Honda

L’annonce sera faite à 11 heures

Par Franck Drui

11 décembre 2014 - 06:54
Fernando Alonso et Jenson Button (...)

McLaren Honda va enfin confirmer aujourd’hui l’arrivée de Fernando Alonso dans ses rangs. Cela faisait de nombreuses semaines que l’annonce était attendue mais l’Espagnol devait d’abord régler la rupture de son contrat avec Ferrari puis attendre que McLaren se décide quant à son équipier.

Alonso a posté cette toute dernière photo sur son compte Twitter, accompagné d’un commentaire qui ne laisse plus le moindre doute.

Pour ses fans et pour de nombreuses personnalités de la F1, cela reste un retour étonnant dans une équipe qu’il avait quitté en très mauvais terme à la fin de la saison 2007. Mais Alonso n’avait guère d’autre choix devant lui pour tenter de gagner à nouveau rapidement, des courses comme des titres.

Rapidement reste une notion toute relative en F1 : Honda devra certainement apprendre avec son V6 turbo, même si le constructeur japonais a eu une année de plus pour se préparer et étudier les différentes solutions choisies par Mercedes, la référence en 2014, Renault et Ferrari.

Pour épauler Fernando Alonso, c’est finalement Jenson Button qui a été retenu ! L’information a été révélée tard hier soir et cela reste une petite surprise lorsqu’on sait que Kevin Magnussen avait les faveurs de Ron Dennis et d’Eric Boullier. L’Anglais aurait signé pour une seule année, avec un salaire réduit de moitié. McLaren nous expliquera certainement ce choix lors de sa conférence de presse prévue à 11h aujourd’hui.

Nul doute qu’avec deux pilotes d’un tel calibre, McLaren a la pression : elle n’a pas su exploiter toutes les qualités du moteur Mercedes en 2014 et a bien failli finir dernière des équipes motorisées par la marque à l’étoile. La MP4-29 n’était pas un bon cru mais Ron Dennis et Eric Boullier ont fait le ménage dans les équipes techniques pour préparer au mieux 2015.

Est-ce que tout cela sera suffisant pour permettre à Fernando Alonso et Jenson Button de gagner ? C’est bien le souhait de Honda, même si Eric Boullier s’est montré plus prudent à ce sujet...

Retour sur 2007

Alonso rejoint McLaren après avoir obtenu deux titres de champion du monde avec Renault. L’Espagnol se cherche un nouveau défi et son coéquipier est un certain Lewis Hamilton, champion en titre de GP2 et protégé de Ron Dennis. A priori, Alonso n’a pas de quoi se méfier de ce jeune débutant.

Le début de championnat se passe bien. La McLaren MP4/22 est très compétitive et on comprend bien vite que le double champion du monde jouera le titre. Ainsi, après cinq courses, il est en tête du championnat avec deux victoires en Malaisie et à Monaco et quatre podiums. Le problème est qu’il partage cette place avec son équipier. Hamilton se révèle effectivement comme le meilleur débutant de l’histoire de la F1 et malmène sérieusement son coéquipier. Ce dernier, peu diplomate, supporte très mal cette situation et accuse bientôt Ron Dennis de favoriser le Britannique à ses dépends. Ainsi, l’ambiance au sein de l’équipe s’envenime très vite, et Alonso va en pâtir. Après une mauvaise tournée américaine, Hamilton s’envole en tête du championnat du monde et Fernando va être obligé de lui courir après sans grand succès.

Son talent reste toutefois intact, comme le prouve sa belle victoire sous la pluie au Nürburgring. Mais en interne, la situation est catastrophique : Fernando n’adresse plus la parole à Ron Dennis tandis que l’écurie McLaren est accusée d’espionnage sur Ferrari à travers un de ses ingénieurs, Mike Coughlan. Le ridicule tour de passe-passe du GP de Hongrie, où Alonso est pénalisé pour avoir bloqué Hamilton sur ordre de Dennis, ne fait que renforcer le malaise. Finalement, Fernando ira jusqu’à témoigner contre son écurie devant le Conseil mondial de la FIA en avouant avoir reçu par courriel des informations confidentielles sur la Ferrari F2007. McLaren est déclassée au championnat des constructeurs.

En fin de saison, Alonso parvient enfin à revenir sur Hamilton, grâce à une victoire à Monza. Mais au GP du Japon à Fuji, il commet une erreur en tapant le mur sous la pluie tandis que son équipier et rival l’emporte. Le titre semble s’envoler, mais une semaine plus tard, en Chine, c’est au tour de Hamilton de gaffer en sortant de la piste. Alonso et le leader de Ferrari, Kimi Raïkkönen, gardent ainsi des chances de titre avant la dernière manche au Brésil. Et effectivement, Lewis Hamilton ne sera pas champion du monde, mais Alonso ne décrochera pas pour autant la timbale. C’est Raïkkönen qui coiffera les deux pilotes McLaren au poteau en remportant la victoire alors que l’Espagnol est troisième et Hamilton septième. Les deux frères ennemis finissent ainsi tout deux vice-champions avec le même nombre de points.

Après cette saison cauchemardesque, Fernando Alonso décide de quitter McLaren-Mercedes dès l’issue de la première année de son contrat. Après avoir été peut-être tenté par l’aventure Red Bull, il revient « à la maison », c’est-à-dire chez Renault pour 2008, aux côtés de Nelson Piquet Jr. Flavio Briatore accueille de nouveau à bras ouverts ce « fils prodigue » quelque peu ingrat. Hélas pour lui, la marque au losange n’est plus à son niveau d’antan...

Avec notre partenaire, www.statsf1.com

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