Gil de Ferran : Alonso ne doit pas revenir trop tôt

Il pourrait le regretter

Par Paul Gombeaud

26 février 2015 - 12:28
Gil de Ferran : Alonso ne doit pas (...)

Un ancien pilote de course aux Etats-Unis, Gil de Ferran, a prévenu Fernando Alonso en lui expliquant qu’un retour trop précipité ne serait pas bon pour lui.

Le Franco-brésilien avait remporté deux fois le championnat de CART, en 2000 puis en 2001 et avait également triomphé dans la très prestigieuse épreuve des 500 Miles d’Indianapolis en 2003.

Il était ensuite entré dans le monde de la Formule 1 en tant que directeur sportif chez Honda, de 2005 à 2007.

Plusieurs fois accidenté dans sa carrière de pilote, de Ferran a craint plusieurs fois que sa carrière ne s’achève à la suite d’accidents. Selon lui, revenir trop tôt pour Alonso après son crash est "la pire chose à faire."

"J’espère qu’il ira bien et qu’il aura récupéré à 100% mais si j’étais son ami, je le conseillerais en lui disant : ’ne reviens pas tant que tu n’es pas prêt à 100%," explique le Brésilien dans une interview accordée à la BBC. "En particulier pour un mec comme ça, dont le talent ne pose aucune question. Il ne pourrait se faire que du tort s’il revient alors qu’i n’est pas prêt."

"Si Alonso a dû passer trois jours à l’hôpital, c’est qu’il y a quelque chose de sérieux. Je me suis souvent cassé quelque chose, mais les commotions que connaissent les pilotes de course est ce qu’il y a de pire. Le cerveau est quelque chose de délicat et il peut réagir de diverses manières."

De Ferran avait en effet été victime d’accidents assez spectaculaires dans sa carrière, notamment sur l’ovale de Chicago en 2002 puis sur le tracé de Phoenix en 2003. Il en avait également connu un en début de carrière lorsqu’il pilotait en Formule 3 lors de la saison 1991.

"Les commotions ne sont pas ce qu’il y a de plus amusant," poursuit de Ferran. "La première que j’ai connu en F3 a affecté ma vision. Je ne pouvais pas vraiment voir correctement durant les deux semaines qui ont suivi. Celle de 2002 a affecté mon oreille interne. J’étais pris d’étourdissements durant un mois. Je ne pouvais même pas me tenir correctement ni même conduire. C’était comme si j’étais ivre. Puis suite à ma troisième commotion en 2003, j’avais des fractures dans ma nuque et dans le bas de mon dos. J’ai manqué une course et lorsque je suis revenu, pour l’Indy 500, tout était revenu à la normale. Je dois dire que je pilotais bien. Le temps attendu avait porté ses fruits."

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