Haryanto n’est pas certain de pouvoir finir la saison

Même s’il a reçu un immense soutien de ses compatriotes

Par Emmanuel Touzot

23 mai 2016 - 15:39
Haryanto n'est pas certain de (...)

Rio Haryanto est devenu le premier Indonésien en Formule 1 et malgré des performances contrastées, le pilote Manor est au centre de nombreuses discussions, notamment dues à un système de financement jusque-là jamais vu. Ce sont les compatriotes de Haryanto qui ont en partie financé sa place, en plus de ses sponsors. Malgré cela, Haryanto n’est pas certain de pouvoir finir la saison.

"Etre le premier Indonésien en Formule 1 est déjà une chose incroyable en soi" confirme le pilote au site officiel de la F1. "La Formule 1 n’est vraiment pas le sport le plus regardé en Indonésie mais depuis qu’un pilote indonésien y court, les audiences ont explosé. C’est de là qu’est née l’idée : les Indonésiens ont adhéré à l’idée, pourquoi ne pas en profiter ? L’Indonésie est le quatrième pays le plus peuplé au monde, les Indonésiens sont très patriotiques et ils voulaient me voir réussir, c’est pourquoi ils me soutiennent. Pour être honnête je ne m’attendais pas à un tel soutien. C’est l’idée du gouvernement qui m’a permis d’arriver en F1 et qui, je l’espère, me permettra d’y rester, ils me soutiennent depuis le début de ma carrière".

Haryanto vient d’un pays où le sport automobile n’est pas ancré dans la culture, mais espère jouer un rôle majeur dans ce but. Le pilote a eu des difficultés supplémentaires dans son ascension jusqu’à la Formule 1 mais espère jouir de sa notoriété pour promouvoir les sports mécaniques.

"C’est un long chemin parcouru pour un pays agricole comme le nôtre, d’arriver en catégorie reine des sports mécaniques" plaisante-t-il. "Mon voyage a commencé quand j’avais six ans. Mon père et mon grand frère aiment les sports mécaniques et mon père m’avait acheté un karting quand j’avais six ans, et à ce moment, car j’en avais vu aussi à la télé, j’ai su que je voulais en faire ma vie. J’ai fait tous types de compétitions et si l’on considère le nombre d’années depuis mes six ans, c’est un long voyage".

Des pistes de karting indonésiennes, Haryanto s’est vite retrouvé en Europe, arpentant les circuits forcément dédiés à une plus grande culture des sports mécaniques : "Je n’ai pas ressenti de choc des cultures, mais ça a été une courbe de progression élevée ! Le climat, la mentalité, les méthodes de travail, j’ai mis un peu de temps à m’adapter mais regardez, je suis maintenant en Formule 1".

Comme tout pilote qui dépend de ses soutiens, l’Indonésien est conscient qu’un risque plane et qu’il pourrait quitter la F1 aussi vite qu’il l’a rejointe : "Je n’en sais trop rien, je vais donner tout ce que j’ai et bien sûr que le budget sera un souci, mais c’est géré par mon manager et je me concentre pleinement sur la course. Je veux simplement réussir en piste et être un bon candidat, et bien évidemment je veux rester ici et finir la saison dans l’équipe".

"J’aimerais marquer des points, ce serait incroyable, la voiture s’est améliorée par rapport à la précédente donc, si jamais les choses se passent mal pour la concurrence, nous pourrions avoir notre chance ici ou là. Marquer des points reviendrait à une victoire. Je n’ai pas d’autre plan que Manor, si on est en F1, on prend du plaisir, on fait de son mieux et on réfléchit à un plan plus tard" conclut Haryanto.

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