Hülkenberg : Je vois 2017 comme une année de mise en place

Une saison toute nouvelle, toute belle

Par Franck Drui

22 février 2017 - 07:18
Hülkenberg : Je vois 2017 comme (...)

Même s´il a eu peu de temps pour s´acclimater à sa nouvelle équipe, Renault F1, Nico Hülkenberg semble avoir une idée d´ensemble très claire, aussi bien sur la nouvelle saison qui approche à grands pas, que son rôle dans une écurie qui est encore en train de se former.

Le pilote allemand a officié pendant 5 ans chez Force India avant de rejoindre Enstone. Habitué à des infrastructures et à une organisation limitée qu´implique un budget modeste, voit-il maintenant une différence alors qu´il est à présent engagé chez un constructeur ?

« Absolument. L´usine est d´une toute autre dimension. Il y a un immense hangar dans lequel toutes les machines de production sont rassemblées. On construit et on modernise dans toute l´usine. Chez Force India, ils étaient limités en place. Alors qu´ici, tu te rends compte qu´il y a un tout autre pouvoir qui tire les ficelles. Pas seulement à Enstone. A Viry, il y a 400 personnes qui se concentrent seulement sur le moteur. C´est le nombre d´employés dont dispose Force India. On se rend vraiment compte que Renault est un constructeur officiel. Je peux dire que nous avons tout ce dont nous avons besoin. Le bon budget, les ressources nécessaires et une motivation complète. »

Le transfert d´Hülkenberg arrive à point nommé avec le nouveau règlement 2017 qui va redistribuer les cartes entre toutes les écuries.

« C´est idéal dans ma situation. Les changements des règles vont aider Renault. L´écurie était déjà en perte de vitesse en 2016 à cause du passé avec Lotus. C´est maintenant un bouton "Reset" qui a été poussé pour tout le monde. Cela va aider Renault à se rapprocher des autres équipes. »

Lors de la présentation de la RS17, l´équipe d´Enstone a annoncé avoir comme but de terminer à la 5e place du championnat constructeurs à la fin de la saison. Est-ce seulement possible ?

« C´est là où nous voulons aller. Mais c´est le cas d´autres écuries. Nous devons veiller à bien construire l´équipe, et à tenir la vitesse de développement des grandes équipes de pointe. Ce sera déjà beaucoup d´accompli. »

Au niveau de la difficulté physique à piloter la nouvelle voiture, Hülkenberg sait déjà à quoi s´attendre.

« Physiquement, ce sera plus fatigant. La grande question est de savoir comment vont se comporter les pneus. S´effondrent-ils, ou tiennent-ils 20 tours ? A Barcelone, Spa, Suzuka et à Bakou, tu vas vraiment sentir la différence. Concernant les dépassements, ce sera encore plus impossible de doubler à Monte Carlo. Les voitures sont plus larges de 20 centimètres. S´il y en a un qui roule habilement au milieu de la piste, tu ne le passes pas. Parce qu´à Monaco, tu n´as jamais beaucoup de place. Sur les autres circuits, cela va compenser le grand effet du DRS. »

L´Allemand a piloté pendant des années pour Force India, une équipe connue pour signer de bons résultats avec peu de moyens. Cette écurie a toujours su extraire le maximum du minimum. Est-ce aussi le cas d´un grand constructeur ?

« Je l´espère. En tant que constructeur, tu es toujours condamné à réussir après une certaine période. Nous disposons de tout ce dont on peut avoir besoin. Maintenant, c´est aux personnes de l´équipe et à moi-même de mettre les choses en application. Cela ne va pas être simple. Chez Mercedes et chez Red Bull, il y a des gens qui savent comment cela fonctionne. Pour les ramener chez nous, il faut vraiment s´accrocher. »

Le pilote de 29 ans reste très prudent quant à ses aspirations pour sa toute première saison au sein de Renault.

« Je vois 2017 comme une année de mise en place. L´équipe est encore en train de grandir. Ils ont vécu fin 2015 un coup dur et ont perdu beaucoup de personnes, jusqu´à ce que Renault reprenne les rennes. La voiture était conçue pour accueillir un moteur Mercedes, et au final, à la dernière seconde, elle a été transformée pour un moteur Renault. C´était déjà un début difficile. J´espère que nous allons nous retrouver dès le début en milieu de peloton. »

Même s´il est rebadgé Tag Heuer chez Red Bull Racing et qu´il pourrait être également rebadgé chez Toro Rosso, ce sont bien des moteurs Renault qui se retrouveront sous le capot des monoplaces des deux équipes appartenant à Red Bull. Ce qui peut représenter un certain avantage pour Renault et pas que financier : comparer les résultats permettra à la marque au Losange d´évoluer rapidement et dans le bon sens.

« C´est une bonne chose pour nous. Avec Red Bull et Newey, il y a un jalon aérodynamique. Avec cela, nos gars pourront bien s´orienter et savoir où ils en sont par rapport à cette référence. »

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