Hülkenberg pense qu’il pourrait gagner avec la bonne voiture

Il compte sur Renault pour la lui donner

Par Emmanuel Touzot

18 juillet 2018 - 13:53
Hülkenberg pense qu'il pourrait

Nico Hulkenberg possède une carrière atypique en Formule 1. Il est le pilote ayant disputé le plus de Grands Prix sans jamais signer de podium, mais a déjà pris le départ d’une course depuis la pole position. Pilote leader chez Renault, il admet pour l’instant que jouer le podium sera difficile, vu l’écart entre les équipes de pointe et la sienne.

"Pour l’instant, nous sommes encore très loin" explique l’Allemand. "Au Canada, nous avons fini à un tour des six premiers, ce qui est évidemment un gros écart. Mais il faut voir la progression depuis le retour de Renault. De l’année dernière à aujourd’hui, nous avons beaucoup progressé."

"Les grandes équipes font du très bon travail et elles ont d’énormes budgets, d’énormes ressources, donc c’est difficile. C’est aussi naïf de penser qu’on peut les rattraper comme ça sur une ou deux années. Ça prend du temps, parce que c’est dans les moindres détails. Nous avons fait de bons progrès et nous ne lâchons rien."

L’arrivée de Carlos Sainz à ses côtés, en remplacement de Jolyon Palmer, a été vue comme un moyen de le pousser dans ses derniers retranchements, mais il estime qu’il faisait déjà son maximum avant que l’Espagnol n’arrive.

"Je ne suis pas vraiment d’accord avec ça. Je pense que l’année dernière, oui, j’étais plus à l’aise, disons que j’ai toujours été clair. Mais je ne pense pas que le fait d’avoir un coéquipier plus proche de vous vous permet de trouver des choses supplémentaires. Je ne pense pas une seule fois l’an dernier avoir été en dessous de mon niveau à cause de ça."

Arrivé chez Renault l’an dernier, il est ravi de trouver une équipe d’usine et d’en être le premier pilote : "Je suis très heureux ici, je vois qu’ils veulent ce que je veux et que tout le monde pousse dans la même direction, ce qui est important pour moi. Pour pouvoir voir et sentir le progrès."

"Cela prend du temps, c’était la même chose pour Ferrari il y a de nombreuses années, pour Red Bull et pour Mercedes. Quand ils sont revenus en 2010, Mercedes a commencé à dominer seulement quand nous avons changé de règlement, mais avant cela, il leur a fallu quatre ans pour devenir les meilleurs."

"Il faut être dans la bonne voiture pour gagner des courses et pour jouer le championnat. Bien sûr, j’ai le sentiment d’avoir ce qu’il faut, et je suis confiant de pouvoir le faire si j’ai la bonne voiture un jour. Jusqu’à présent, je ne l’ai pas eue, et c’est pourquoi je n’ai même pas été sur le podium. Voilà les faits. C’est la nature de ce sport."

Il admet une légère frustration, mais sait aussi que la Formule 1 est tout ce qu’il veut faire : "Quelles sont les alternatives ? Si vous ne l’aimez pas, vous pouvez vous en aller, mais c’est la Formule 1, la meilleure discipline au monde. C’est le meilleur de la course, les meilleurs pilotes sont ici, tout comme les meilleurs ingénieurs."

"C’est là que je veux rivaliser, défier les autres et me mettre au défi. Même si je suis contrarié ou mécontent de ne pas avoir la voiture pour gagner, l’alternative est de partir et je ne veux pas faire ça. J’aime ce que je fais et je suis bon à cela, je poursuit mon rêve de gagner des courses. Pour l’instant, j’ai une excellente opportunité de travailler avec Renault au cours des prochaines années et c’est très excitant pour moi et cela me donne beaucoup de motivation."

Lorsqu’on lui demande s’il vit la meilleure période de sa carrière de pilote, il est clair : "Je pense que oui. Je me sens bien, je me sens en confiance, et je suis sûrement au meilleur niveau de ma carrière."

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