Interview - Verstappen : J’aurais été plus rapide en commençant chez Red Bull

Six mois d’expérience qui ont manqué

Par Alexandre C.

10 décembre 2016 - 18:30
Interview - Verstappen : J'aurais

Max Verstappen, comment résumeriez-vous cette saison 2016 ?

Elle fut très positive. Il y a eu quelques moments spéciaux, en particulier avec ma victoire bien sûr, et ensuite avec certains résultats formidables de l’équipe : le doublé en Malaisie était très spécial, donc je ne peux pas du tout me plaindre de cette saison !

En commençant la saison avec Toro Rosso en Australie, vos objectifs étaient bien différents…

Mon objectif était simplement d’essayer de marquer autant de points que possible au début de la saison, puisque nous savions que ce serait plus difficile à la fin de l’année en raison du moteur, qui ne recevrait aucune évolution. Mon approche a été complètement différente après mon arrivée chez Red Bull. Au début, on se battait pour passer en Q3 et après, je me disais ‘OK, rentrons en Q3 et voyons si nous pouvons assurer la deuxième ligne’ ou quelque chose comme ça.

Le moment le plus marquant de votre saison fut bien sûr la victoire en Espagne. Avez-vous réalisé sur le moment ?

Pour être honnête, je ne regarde pas trop en arrière. Bien sûr, c’était un moment formidable et c’est quelque chose de très spécial de gagner pour la première fois. Mais ensuite, je me suis rapidement concentré sur autre chose, pour continuer à être performant, c’est le plus important.

Qu’avez-vous ressenti lors de la première séance d’essais libres en Espagne ?

Je savais déjà pas mal de choses mais bien sûr je ne savais pas comment la voiture fonctionnait. Je l’ai beaucoup étudiée dans le simulateur quelques jours avant d’arriver à Barcelone, mais tout est toujours nouveau pour vous parce que vous n’avez jamais conduit la voiture dans la vraie vie. C’était une grosse étape. En EL1, j’ai vraiment dû m’y habituer lors des premiers tours, mais à partir de là, j’ai tout simplement été de plus en plus à l’aise. Bien sûr, je n’espérais cependant pas faire un aussi bon travail. C’était un week-end très spécial dans l’ensemble.

Vous est-il déjà arrivé d’appuyer sur le mauvais bouton ?

Je l’ai sans doute fait ! Je suis sûr qu’il y a eu quelques occasions où j’ai dû me demander, ‘OK, où est ce bouton exactement ?’.

Pensez-vous que vous auriez pu être plus rapide cette saison avec six mois d’expérience en plus ?

Oh, j’en suis sûr, à 100 %, en particulier en essais libres et en qualification, c’est une approche totalement différente chez Red Bull.

Quand pensez-vous avoir totalement dompté votre nouvelle monoplace ?

Je pense que vous apprenez toujours mais, après quelques courses, vous commencez un peu à avoir votre propre approche, dans les domaines où vous savez exactement ce que vous voulez aller chercher en plus. Mais vous ne maîtrisez jamais totalement la voiture parce qu’elle se développe toujours. Vous ne cessez d’avoir de nouvelles évolutions sur la voiture et cela influence l’équilibre et peut-être les réglages.

Est-ce que les records signifient quelque chose pour vous ? Vous êtes le plus jeune vainqueur de l’histoire…

C’est sympathique mais cela n’a pas de signification spéciale pour moi. Aussi longtemps que je gagne des courses et des championnats du monde… c’est le plus important. Je n’ai pas besoin d’être le plus jeune… ou quelque chose du même genre.

L’Espagne était sans aucun doute le moment le plus marquant de votre saison. Mais y a-t-il d’autres courses qui vous ont marqué ?

Silverstone, l’Autriche, la Malaisie, c’était bien. Le Japon était très positif. J’ai eu quelques bonnes courses où j’ai vraiment pris du plaisir. Il y a eu aussi la course sur le mouillé au Brésil bien sûr, beaucoup de choses positives.

Il y a eu une saine émulation chez Red Bull cette saison. Comment voyez-vous votre relation avec Daniel Ricciardo ?

C’est une relation formidable. Je suis très content d’avoir Daniel comme coéquipier. Il est très rapide mais c’est aussi quelqu’un de formidable. Je pense qu’il pousse l’équipe vers l’avant et c’est le principal. L’esprit d’équipe est très important. C’est un sport d’équipe et quand vous travaillez ensemble sur la voiture, au lieu d’essayer de vous combattre l’un l’autre, cela bénéficie à l’équipe et à vous-mêmes en fin de compte. Vous apprenez de l’autre pilote et c’est ainsi que vous améliorez la voiture.

Votre saison fut très réussie. Mais quel a été votre pire Grand Prix ?

Monaco. Le reste de la saison fut bon, mais Monaco n’était pas un week-end formidable. La vitesse était là, mais je me suis crashé aux mauvais moments. Mais, vous savez, vous apprenez même de ces choses, même si c’était un week-end très négatif. Donc il y a toujours des choses positives.

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