Le Raidillon, comme une ’montagne russe’ pour Grosjean

Une description en nuances du circuit

Par Alexandre C.

23 août 2016 - 16:44
Le Raidillon, comme une 'montagne

L’an dernier, Romain Grosjean avait signé une performance mémorable en Belgique. Sur une Lotus qui n’évoluait plus depuis longtemps, le Français était allé chercher au courage un podium magnifique qui le fit pleurer de joie à l’arrivée.

Cette année, c’est au volant d’une Haas que Romain Grosjean s’apprête à arpenter les collines des Ardennes, sur une piste qui peut être mouillée au secteur 1 et sèche au secteur 3 au même moment. Peut-on vraiment se préparer à cette imprévisibilité ? « En fait, non », admet le Français. « C’est quelque chose qui est hors de votre contrôle. Vous ne vous en inquiétez pas réellement. Quand la qualification ou la course arrive, oui, vous devez prendre des décisions, mais ce n’est jamais blanc ou noir à Spa. »

Avec Suzuka ou Silverstone, Spa fait partie de ces tracés aimés par les pilotes et réputés pour distinguer le bon grain de l’ivraie dans le paddock. « C’est simplement un circuit formidable », explique le Français. « Il y a des virages à haute vitesse et il y a beaucoup de virages, de différentes types, quelques-uns à haute vitesse, d’autres à faible vitesse, c’est une bonne variété dans l’ensemble. »

Cette alternance entre virages lents et rapides projette tout pilote face à un casse-tête : faut-il privilégier l’appui en virages ou la vitesse en ligne droite ? Romain Grosjean n’a pas de solution miracle. « Vous voyez toujours des différentes approches à Spa. Soit vous êtes rapide dans le secteur un et dans le secteur trois, qui sont des secteurs à haute vitesse, soit vous êtes rapide dans le secteur deux, qui a plus de virages. Les deux fonctionnent assez bien, donc cela dépend de l’approche que vous souhaitez pour la course. »

Dans le secteur 1, le virage de l’Eau Rouge est probablement un des plus célèbres de l’ensemble des circuits du calendrier. « Le premier tour que vous le passez à fond, vous vous sentez malade, comme dans une montagne russe, parce que cela monte et descend. Vous vous dites : est-ce que je vais le faire pendant la course ? Mais, une fois que vous l’avez fait, tout va bien et vous avez du plaisir avec les forces G. » Il faut néanmoins un appui maximum pour pouvoir bien négocier le virage, c’est-à-dire qu’il faut éviter de se trouver dans le sillage d’une autre voiture, même si là encore, le noir peut rapidement devenir blanc, explique Grosjean. « C’est certainement un virage où vous ne voulez pas commettre une erreur. Une qualification avec la voie libre est certainement tout à fait bonne. D’un autre côté, si vous avez beaucoup d’aspiration, vous pouvez avoir un avantage massif en arrivant au virage cinq. Les deux philosophies sont assez soutenables ici. »

Au moment de citer son meilleur souvenir à Spa, Romain Grosjean ne pense pas à l’an dernier mais plutôt à 2011. « J’ai gagné le titre en GP2 ici en 2011. C’était une grande année. » Quant à sa portion préférée du circuit, le pilote Haas botte en touche : « Je ne peux pas en choisir juste une partie, et dire que c’est ma favorite. L’ensemble du circuit forme simplement un ensemble sympa. »

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