Les dispositifs de protection du cockpit ne pourraient voir le jour qu’en 2018

Il serait trop tard pour les imposer sans unanimité

Par Franck Drui

4 mai 2016 - 11:11
Les dispositifs de protection du (...)

L’introduction dans le cockpit des Formule 1 d’un dispositif visant à protéger la tête du pilote pourrait être repoussée à 2018, selon une information d’Auto Motor und Sport.

Le week-end dernier à Sotchi, Charlie Whiting, le directeur de course de la Formule 1 avait pourtant annoncé qu’un choix serait effectué entre le « Halo » et l’« Aeroscreen » au plus tard le 1er juillet, afin de pouvoir préparer leur arrivée sur les voitures en 2017.

« Ce ne serait pas raisonnable si nous ne disposions pas d’une décision claire à ce moment » avait indiqué Whiting.

Les deux concepts ont été largement testés, et il sera bientôt demandé à la Commission F1 d’en choisir un.

Mais Auto Motor und Sport croit savoir qu’il est désormais trop tard pour que la Commission F1 puisse imposer un tel changement de règles, à moins de disposer de l’unanimité.

« Les décisions prises par la Commission F1 après le 30 avril ne pourront entrer en vigueur qu’en 2018 » selon le magazine allemand.

Une telle unanimité semble peu probable, d’autant plus que Bernie Ecclestone a déjà déclaré son opposition, tandis que Mercedes et Ferrari, partisans du Halo, craignent que Red Bull, qui a développé l’Aeroscreen, en tire un avantage aérodynamique.

Il se pourrait toutefois que la FIA puisse outrepasser ces obstacles, en invoquant – selon les mots de Whiting – « la carte de la sécurité ».

« Nous ne nous attendons pas à voir des équipes s’y opposer, tout simplement parce qu’il s’agit d’une question de sécurité. » a déclaré Whiting.

Cependant, certaines interrogations persistent quant à la visibilité et au nettoyage de la vitre. En outre, le chef de la sécurité de la FIA, Andy Mellor, craint qu’en cas de crash violent, la tête du pilote ne vienne heurter la structure de l’Aeroscreen.

Lors de la dernière réunion du Groupe Stratégie, Sergio Marchionne aurait demandé à Jean Todt, le président de la FIA, si « la carte de la sécurité » pourrait être utilisée alors que tant de questions sont encore sans réponses.

Ce à quoi le Français aurait répondu : « Non ».

Auto Motor und Sport a toutefois recueilli l’avis contraire d’une source anonyme : « Les équipes ont volontairement accepté ces dispositifs, et les pilotes seraient très mécontents si nous devions attendre jusqu’en 2018 ».

Recherche

Info Formule 1

Photos

Vidéos