Manor a refusé une offre de 30 millions de la part de Tavo Hellmund

Fin de l’histoire après un an et demi de négociations

Par Franck Drui

19 février 2017 - 08:48
Manor a refusé une offre de 30 (...)

Tavo Hellmund, l’homme derrière le retour des Grands Prix des Etats-Unis et du Mexique au calendrier de la Formule 1, était un des investisseurs intéressés par le rachat de Manor.

L’Américain, ancien pilote de course, affirme aujourd’hui que cela fait plus d’un an et demi que les contacts avaient été noués avec Stephen Fitzpatrick, le propriétaire de l’équipe aujourd’hui mise en liquidation.

"A un moment nous sommes parvenus à un accord. Nous avons fait deux offres différentes. Lors de la première, il y a un an et demi, nous proposions d’investir 25 millions d’euros par an," explique Hellmund.

Parmi les investisseurs il y avait aussi le financier new-yorkais Jim Carney, un autre de la Floride, un venu du Canada et deux du Mexique (Carlos Slim n’en faisait pas partie selon Hellmund).

"Et lors de notre première offre, il y avait même Anthony Hamilton, le père de Lewis. Mais Fitzpatrick voulait plus."

Manor était alors une équipe attractive selon lui : peu de dettes, une petite structure d’un peu plus de 200 employés. Avec un budget de 100 millions cela pouvait fonctionner.

"Et avec un partenariat technique avec un constructeur, Mercedes ou Honda. Nous avions des discussions avec les deux. Pour avoir des moteurs, à prix réduit, avec un pilote."

Hellmund pense qu’il aurait pu récupérer 5 millions avec un pilote junior de Mercedes et en gagner 10 à 12 avec un pilote payant.

Mais la 2e offre s’est écroulée lorsque Manor a perdu la 10e place au championnat.

"Sur le sec, la Manor était plus rapide que la Sauber. Les discussions commençaient à converger vers un accord avec Manor... et le Brésil est arrivé."

Avec la 9e place de Felipe Nasr, ce sont 30 millions d’euros chaque année qui se sont envolés. Une équipe doit en effet finir au moins 2 fois dans le top 10 en 3 ans pour y prétendre. Sinon la prime est réduite à 10 millions.

Pour sauver cela, il aurait fallu une Manor 2017 très en forme, ce que Tavo Hellmund n’a pas vu dans les projets de Manor.

"Nous avons pensé que nous avions atteint une date critique en termes de développement pour la voiture 2017. C’est dommage de voir tous ces employés sans travail maintenant," conclut l’Américain.

Avec une voiture qui aurait eu la quasi-certitude de finir à la 11e et dernière place du championnat, l’avenir de Manor était ainsi scellé.

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