McNish : Un sportif consacre sa vie à être le meilleur

Et forcément, ça use...

Par Franck Drui

10 décembre 2016 - 15:27
McNish : Un sportif consacre sa (...)

Le monde se divise en deux catégories : ceux qui comprennent la réaction de Nico Rosberg et sa décision de prendre sa retraite suite à son premier titre mondial en Formule 1, et ceux qui restent interloqués, voire reprochent à l’Allemand une attitude lâche. Allan McNish fait cependant partie de la première catégorie et dresse aujourd’hui un parallèle entre sa propre carrière et celle de Rosberg.

« Quand ils sont jeunes, les gens sortent souvent le week-end et pratiquent des activités diverses et variées, mais ça n’est pas le cas pour les sportifs, rappelle tout d’abord l’ancien pilote. Les courses se déroulent le dimanche, et il est donc impossible de sortir faire la fête le samedi soir. Un sportif consacre sa vie à être le meilleur dans son domaine et, même si Rosberg n’a que 31 ans, il a abattu autant de travail qu’un directeur d’entreprise durant toute une vie. »

«  Pendant ma dernière année en Endurance, en 2013, j’ai passé plus de 220 nuits dans des hôtels et en cumulant, j’ai vécu 15 jours en avion à l’occasion de mes 117 vols vers plus de 20 pays. Le programme d’un pilote de Formule 1 est très similaire, et on vit deux tiers de l’année loin de chez soi. Pendant ses 10 saisons de F1, Rosberg a ainsi passé environ 6 ans et demi à voyager. De ce fait, votre vie sociale est très réduite et la vie de famille extrêmement difficile. Et tous les jours, il faut s’entraîner très dur. »

« Rosberg s’est marié il y a quelques années et l’an passé, il a eu une petite fille. On dirait qu’avoir cette famille l’a aidé cette saison, ça lui a donné une certaine souplesse dans son travail. Mais il arrive un moment où les sportifs commencent à se poser des questions. »

« Je peux me retrouver directement dans la décision de Rosberg : remporter le championnat du monde d’endurance en 2013 était mon dernier objectif. Car la saison précédente, mon coéquipier Tom Kristensen et moi-même avions été battus, et ça nous avait tellement déçus que nous avions jeté toutes nos forces dans la bataille en 2013. Ça avait fonctionné, mais on ne peut déployer un tel niveau d’énergie qu’occasionnellement. Et ensuite, je n’ai plus eu la volonté de repartir pour un tour, tout comme Rosberg. »

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