Ocon ne se sent pas le rival de Wehrlein

C’est ce week-end qu’Esteban Ocon fera ses débuts avec Manor. Le Français a remplacé au pied levé Rio Haryanto, et fera équipe avec un autre membre du programme junior de Mercedes, Pascal Wehrlein. A une rivalité naturelle entre coéquipiers, s’ajoute donc un enjeu de taille : cette confrontation directe permettra à Mercedes d’évaluer de la manière la plus pertinente qui soit le niveau de ses deux jeunes talents.

La présence de Pascal Wehrlein n’est-elle donc pas une pression supplémentaire sur les épaules du rookie tricolore ? Pas selon lui : « Je n’ai pas de pression supplémentaire. Je suis déjà heureux d’être ici, et je ferai du mieux que je peux. J’ai hâte de faire du bon travail. Me concentrer sur moi-même et voir une référence avec Pascal, ce sera formidable d’en avoir une. Mais je ne m’attends pas à une grande rivalité. Il est un pilote formidable et bien sûr, il sera rapide, mais je dois travailler de mon côté et faire un travail normal comme je l’ai fait dans les catégories précédentes. »

Esteban Ocon n’a pas eu le privilège de disputer les premiers Grands Prix de la saison. Il lui faudra pourtant rapidement se montrer performant, mais cette exigence n’est pas non plus « vitale » pour lui. « Mais mon objectif est d’être prêt à me montrer très rapide, bien sûr. Je ne veux pas être à l’arrière et y rester. Je dois m’améliorer et aller aussi vite que je peux, et il y a beaucoup d’essais libres pour y arriver. Je vais voir ce qui va se passer, mais je ne suis pas inquiet. Ce devrait être OK. »

Le Français se veut pour le moment humble et ouvert à toute critique : « J’arrive ici dans le but d’apprendre pour l’instant. Je suis nouveau dans la voiture, je ne la connais pas. [Wehrlein] est ici depuis le début de la saison. Donc je dois voir ce qu’il fait et aligner mon style de pilotage sur le sien, et me rapprocher de lui, aussi près que je le peux. »

Il ne se considère pas non plus comme un rookie après avoir conduit plusieurs fois la Renault ou la Mercedes en essais libres ou privés : « Bien sûr que non, j’ai vraiment eu une bonne préparation. (…) Je dois apprendre autant que possible ce que fait Pascal. C’est un pilote rapide. Il a été vraiment rapide depuis le début de la saison. »