Pirelli explique les causes des crevaisons de Silverstone

Pirelli était sous le feu des critiques après les crevaisons du Grand Prix de Grande-Bretagne. Deux jours après, le manufacturier de pneus italien réagit et a trouvé les causes à ces problèmes. Les causes, car il y en a plusieurs : pneus arrières montés de manière inversée (le gauche à la place du droit, et vice-versa), pressions de pneus basses et le carrossage.

Pirelli a donc - comme prévu et comme attendu - analysé ce qu’il s’est passé à Silverstone et a trouvé 4 raisons aux crevaisons et soucis de pneumatiques constatés.

— 1. Un montage inversé des pneus arrières, c’est à dire que les pneus arrières droits de chaque voiture qui a connu une crevaison ont été inversés avec les pneus arrières gauches, et vice-versa. En effet, les gommes fournies cette année ont une structure asymétrique et ne sont pas interchangeables. Les flancs des pneumatiques sont construits de manière à supporter des contraintes de nature différente entre l’intérieur et l’extérieur du pneu. Ainsi, l’inversion des pneus a compromis, dans certaines conditions, la fonctionnalité optimale du pneu.

Pirelli précise que la partie externe du pneu est conçue pour faire face aux contraintes qui se développent surtout dans les virages sur un circuit exigeant comme Silverstone, avec des courbes rapides à gauche et des vibreurs particulièrement agressifs.

— 2. L’adoption par les équipes de pressions de pneus excessivement basses, ou tout du moins inférieures à ce que préconisait Pirelli. Le sous-gonflage a ainsi contribué à rendre encore plus contraignantes les conditions dans lesquelles ont été utilisés les pneus.

— 3. L’adoption d’angles de carrossages excessifs.

— 4. Des vibreurs particulièrement agressifs dans les virages rapides, comme le virage 4 de Silverstone, théâtre de la plus grande partie des crevaisons. Par conséquent, c’est souvent le pneu arrière gauche qui a été affecté.

Remarques de Pirelli aux équipes

Concernant le point 1, Pirelli fait remarquer que l’inversion des pneus est une pratique qui a été sous-estimée par tous, y compris Pirelli qui ne l’a pas interdite.

Pour le sous-gonflage et les angles de carrossage excessifs, Pirelli précise qu’ils n’ont aucun contrôle sur ces deux éléments. Le manufacturier italien tient quand même à dire que ces deux éléments peuvent s’avérer dangereux. Au final, Pirelli a demandé à la FIA que ces deux points soient, dans le futur, vérifiés plus précisément. La société propose même que l’application de ces deux paramètres soit contrôlée par un de leurs délégués.

En conclusion, Pirelli affirme que leurs pneus 2013, s’ils sont utilisés correctement, ne compromettent pas la sécurité des pilotes et présentent au contraire toutes les conditions de sécurité requises par la FIA.