Pour Vasseur, il est ’délicat’ de passer définitivement à 2017

"Nous pourrions perdre notre esprit de compétition"

Par Franck Drui

24 mai 2016 - 14:10
Pour Vasseur, il est 'délicat'

Chez Renault, on affirmait il y a quelques semaines devoir prendre une décision cruciale : poursuivre le développement sur la voiture de 2016 ou basculer sur la préparation de la monoplace 2017 ? Si le rachat tardif de Lotus fin 2015 laissait penser que cette année ne serait rien d’autre qu’une saison de transition, force est de constater qu’on hésite toujours beaucoup à la tête de l’écurie française.

« Il nous faut prendre une décision quant à la répartition de notre travail sur cette année et la suivante, déclare le directeur de l’équipe, Frédéric Vasseur. C’est délicat. D’un côté, nous pouvons vraiment nous pencher sur les nouvelles règles, ce qui est un avantage. Mais de l’autre, il est très important qu’une écurie ait la pression avant chaque course. Alors si nous laissons tomber le court terme, nous pourrions perdre notre esprit de compétition. Mais il faut quand même trouver le meilleur moyen de préparer 2017. »

Si les nouvelles règles en approche pourraient être bénéfiques à Renault, tout le monde n’est pas forcément satisfait.

« Chacun place ses pions. La position de chaque écurie est dictée par ses intérêts propres, alors ce que Ron Dennis veut est différent de ce que Toto Wolff veut. Mais je pense tout de même que dans l’intérêt de tous, il faut des voitures plus agressives, plus bruyantes et avec de plus gros pneus. »

Fraîchement arrivé en Formule 1, Vasseur a fait ses armes en GP2 avec l’écurie ART Grand Prix, et il assure que « sur le plan sportif, peu de choses ont changé. Mais je passe plus de temps sur la politique et avec les médias. Je maigris parce que je n’ai plus le temps de manger ! »

Et alors que la F1 s’apprête à débarquer à Monaco, Renault a finalement décidé d’y introduire une nouvelle version de son moteur, à la fois pour elle-même et pour Red Bull. Dans le paddock, on parle d’un gain de 35 chevaux et d’une demi-seconde au tour.

«  Nous avons mille personnes qui tâchent de gagner un dixième chaque semaine. Et si ce moteur permet d’en gagner plusieurs, ce serait un très, très grand pas en avant. Mais ça ne placera pas notre voiture en haut de la grille. »

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