Raikkonen aime Spa, ce ‘vieux circuit traditionnel’

Un circuit agréable à la TV, exigeant en piste

Par Alexandre C.

24 août 2016 - 09:48
Raikkonen aime Spa, ce ‘vieux circuit

Kimi Raikkonen et Ferrari abordent le Grand Prix de Belgique après un mois de juillet difficile qui a vu la Scuderia céder sa deuxième place à Red Bull au championnat des constructeurs.

L’épreuve belge est cependant un bon tremplin pour se ressaisir, en particulier pour le Finlandais qui a toujours bien réussi à Spa, un tracé qu’il apprécie : « C’est un vieux circuit traditionnel, avec des collines qui font alterner montées et descentes. C’est ce qui est différent, plus que sur d’autres circuits : simplement le lieu en lui-même, au milieu de nulle part. Ils ont légèrement modifié la dernière chicane ces dernières années, mais je l’apprécie. »

La météo des Ardennes est traditionnellement capricieuse, si bien qu’il peut pleuvoir sur une portion et non sur une autre. « Les conditions peuvent être délicates parfois », précise Raikkonen, « mais le circuit est normalement bon pour dépasser, et c’est sympathique pour les pilotes et les spectateurs. A la télévision, c’est difficile à dire, mais sur place, vous pouvez voir que c’est assez en pente. »

De l’autre côté du garage Ferrari, Ricciardo Adami, l’ingénieur de piste de Sebastian Vettel, reconnaît lui aussi que Spa est un « vrai défi du point de vue météorologique. Par le passé, je me rappelle avoir trouvé une partie du circuit sous le soleil, et l’autre partie sous la pluie. Donc, c’est important d’être affûté sur la stratégie et sur les pneus ».

Sur le plan technique, Ricciardo Adami rappelle les spécificités du tracé le plus long de la saison, qui est aussi l’un des plus diversifiés : « Sur cette piste, nous avons le second secteur avec ses virages à haute vitesse, alors que le premier et le dernier secteur sont plus pour des vitesses de pointe et des longues lignes droites. Par conséquent, il est toujours difficile de trouver le bon réglage d’aileron et d’avoir la bonne efficacité aéro dans le premier et le dernier secteur, sans trop compromettre le second, où sont les virages. »

Les freins et les unités de puissance seront des données scrutées de plus près encore en Belgique ce week-end, explique l’ingénieur de Sebastian Vettel. « Le système de freins, même s’il est n’est pas trop sollicité, est très important sur ce circuit, en particulier sur la dernière chicane en qualifications, parce que les pilotes arrivent normalement ici, et il s’agit plutôt de retenir son souffle et d’essayer de freiner le dernier pour chercher les dernières dixièmes, sans détruire l’ensemble du tour de qualification. Spa est aussi très important pour les réglages de l’unité de puissance, parce qu’il y a beaucoup de temps ici passé à fond [les deux tiers d’un tour], et aussi pour l’ERS : nous avons besoin de trouver le bon compromis pour l’énergie tout au long du tour. »

Le Raidillon et l’Eau Rouge sont un des enchaînements les plus spectaculaires du calendrier, et ce n’est pas pour rien. Pour l’ingénieur de la Scuderia, il s’agit « du plus important virage du circuit », notamment parce qu’il précède la longue ligne droite de Kemmel, vers les Combes. Désormais, ce virage se passe « quasiment à fond. C’est l’une des compressions les plus fortes en termes de charge et d’accélération verticales. C’est très exigeant pour le pilote parce qu’il se trouve lui-même au milieu de ce virage avec une compression hors du lot. Donc, il descend et il monte sans freiner. »

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