Rosberg : il y aura à nouveau des moments difficiles avec Hamilton

A quelques jours du Grand Prix d’Australie, il semble que l’écurie Mercedes soit en passe de poursuivre sur sa lancée de l’an passé avec une voiture bien au dessus de la concurrence. Nous pourrions donc à nouveau être témoins d’une lutte intense entre Nico Rosberg et Lewis Hamilton pour le titre.

L’Allemand est en tout cas déterminé à prendre sa revanche sur son coéquipier cette année.

"Je dois devenir plus fort et garder ce qui fait ma force, comme les qualifications par exemple," explique Rosberg dans un entretien accordé à la Gazzeta Sportiva. Le vice-champion 2014 admet que les relations avec Hamilton ont logiquement changé.

"La seule chose qui a changé depuis deux ans est que Lewis ne vient plus manger de hamburgers chez moi. Nous nous respectons, nous parlons et rions ensemble. Bien sûr, nous aurons à nouveau des moments difficiles, c’est inévitable. Nous vous donnerons de quoi écrire ! Il est possible d’être amis en Formule 1, mais cela est difficile pour nous les pilotes, il y a beaucoup d’intérêts en jeu."

"Je le rends plus fort et Lewis me rend plus fort."

Malgré ce contexte pas évident à gérer en interne, hors de question pour Rosberg de quitter Mercedes avant la fin de son contrat, qui expire fin 2017.

"Il existe deux écuries mythiques : Ferrari et Mercedes. Sebastian (Vettel) a réalisé son rêve en rejoignant une équipe qui lui donne une énergie que ne lui apportait plus Red Bull, moi je suis un pilote allemand dans une écurie allemande et ma voiture devrait être la meilleure."

Rosberg commente également toutes les discussions liées aux règlements de la F1, qui ont pour but à terme de diminuer la domination actuelle de Mercedes sur ses concurrents.

"C’est toujours comme ça. Lorsqu’il y a un avantage, les rivaux tentent de le réduire. C’est arrivé lorsque Red Bull dominait et encore plus lors des années Ferrari. Il y a eu beaucoup de luttes sur le plan politique."

Dans le futur, l’Allemand verrait bien un retour à des voitures avec des pneus arrière très larges, "comme dans les années 80."

Le pilote Mercedes a également un mot concernant l’accident de Fernando Alonso survenu il y a une semaine.

"Il y a toujours un peu de peur, mais cet épisode ne l’a pas augmentée, car je ne sais pas ce qu’il s’est passé et personne ne le sait, peut-être même pas Fernando. J’ai confiance en mon équipe et dans la sécurité de notre voiture. L’autre jour, je lisais des lignes de Fangio qui racontait un Grand Prix d’Argentine durant lequel Stirling Moss et lui s’étaient évanouis et avaient été réanimés à coups de seaux d’eau. Après la course, les médecins avaient réalisé que son cœur avait souffert. C’étaient des héros. Et ils étaient fous."