Vasseur : Sauber doit progresser course après course

C’est l’objectif de l’année pour les Suisses

Par Franck Drui

21 mars 2018 - 10:36
Vasseur : Sauber doit progresser (...)

Frédéric Vasseur a pris la tête de l’équipe Sauber il y a un peu plus de 6 mois et a commencé la phase de redressement de l’équipe.

Cette phase prendra du temps mais il peut compter sur le soutien de Ferrari via Alfa Romeo pour faire progresser Sauber et rattraper le temps perdu ces dernières années sur les autres équipes du milieu de peloton.

En attendant que cela arrive, les objectifs pour cette saison sont forcément modestes...

"On sort d’une période compliquée, d’une saison 2017 qui a été dure en termes de performances. Maintenant, on a un projet clair avec Alfa-Romeo, qui est un projet à moyen et long terme," explique le Français à RMC.

"Cette première saison de collaboration va déjà nous permettre de recoller au peloton, mais également et surtout de bâtir un projet, de recruter, de structurer l’écurie pour être en ordre de marche pour le futur. Je n’aime pas le terme "année de transition" parce que cela fait penser à de mauvaises périodes, mais je pense que le plus important pour nous est de recoller au peloton. D’avoir des résultats, sans ambition particulière, mais de travailler surtout sur la structuration de l’écurie."

Parmi les progrès immédiats attendus, il y a l’utilisation d’un V6 de toute dernière génération.

"On fait un petit bond en avant en performance avec le moteur Ferrari 2018, qui va nous permettre de recoller. Mais je pense aussi que pour l’attractivité de Sauber, c’est un énorme pas en avant. Sur le sponsoring par exemple, on a beaucoup de nouveaux partenaires qui arrivent et qui sont séduits par le projet. Et puis aussi dans le recrutement. On n’a jamais reçu autant de CV qu’aujourd’hui, d’ingénieurs qui veulent faire partie de l’aventure."

Vasseur est aussi dans le flou concernant la performance de la Sauber face à ses rivales, après huit journées d’essais, dont quelques unes ont été perturbées par le froid ou la pluie.

"C’est très dur de savoir. On ne sait pas quel mode moteur est utilisé… Aujourd’hui, on a un panel de pneus tellement large qu’en trois jours on a du mal à savoir où l’on en est. Il y a la quantité d’essence aussi... Bref, il y a tellement de paramètres qui jouent, c’est très compliqué de répondre à cette question. Après, je pense que comparé à nos concurrents directs, on a sûrement fait un pas en avant. De toute façon, on aura le résultat uniquement à Melbourne. Et encore, Melbourne ce sera le début de l’histoire."

Sauber pourra compter sur des évolutions plus importantes de sa voiture lors du retour en Europe, début mai, en Espagne.

"Le but de mon projet, c’est de progresser course après course. Donc si je vous disais que l’objectif, c’est d’avoir tout en place en Espagne, je manquerais d’ambition ! Je veux qu’entre Barcelone et Monaco, on continue à progresser. Puis encore les courses d’après. Ce que je veux, c’est qu’au quotidien, dans la vie de l’équipe, dans le fonctionnement de l’entreprise, dans chaque département, on progresse, jour après jour. Et qu’on crée cet entrain qui est nécessaire à la réussite d’un projet de course automobile."

"Être capable de motiver des gens, dans l’équipe, en dehors de l’équipe, les partenaires... De bâtir un vrai esprit de projet autour du Team. Parce qu’on sait très bien que Mercedes a mis cinq ans pour être champion du monde, que Red Bull a mis six ans. Voilà, c’est la vie et puis ce sont de grosses entreprises avec de l’inertie. Et on ne fera rien demain matin. Mais il faut attaquer dès demain matin justement, ou même hier !"

Recherche

Info Formule 1

Photos

Vidéos