Webber se battra pour que Melbourne reste la course d’ouverture

Face à la concurrence de Bahreïn

Par Alexandre C.

20 mars 2018 - 10:06
Webber se battra pour que Melbourne

Mark Webber est certes un pilote retraité, mais il ne s’est pas pour autant retiré des paddocks. L’Australien, entre autres activités, joue un rôle officiel dans le cadre de la promotion de son Grand Prix national.

Dans le contexte de la profonde réorganisation du calendrier souhaitée par Liberty Media, Mark Webber pourrait avoir à défendre le statut de Melbourne. Non pas que la course soit en elle-même menacée – elle est sous contrat jusqu’en 2023. En revanche, son statut de course d’ouverture de la saison n’est pas garanti ad vitam aeternam. Mark Webber entend donc défendre la spécificité de son Grand Prix et ne voit pas pourquoi Melbourne ne devrait plus être le « saison-opener ».

« C’est définitivement l’un des trois meilleurs évènements de l’année. Le Grand Prix est incroyablement populaire parmi les écuries et tous les pilotes et journalistes, et tout le monde se sent vraiment impressionné par notre évènement. »

« Oui, c’est la première course de l’année, et nous sommes très chanceux d’occuper cette place parce qu’il y a beaucoup d’attente autour de la course. La différence entre la première et la troisième course en termes d’audience est énorme. C’est très précieux pour nous. Le Grand Prix est dans une forme incroyable. »

La position de Melbourne est pour autant menacée par Bahreïn, surtout si les écuries venaient à y effectuer des tests de pré-saison comme avancé par Pirelli. Cependant là encore, Mark Webber considère la situation comme presque acquise.

« Bien sûr, la météo a été horrible à Barcelone, en particulier durant la première semaine avec la neige. Et tout cela a ramené ce sujet sur la table. »

« Melbourne a été très bien servie depuis deux décennies maintenant. Je ne vois absolument aucune raison pour changer cela. Nous adorons être le premier Grand Prix de la saison et les équipes pourraient simplement avoir envie de tester dans le Moyen-Orient, sur la route de l’Australie. Les pilotes pensent simplement qu’il est acquis que Melbourne soit la première course. »

D’autres voies existent pour améliorer l’attractivité du Grand Prix en lui-même, en tribunes ou à la télévision. A cet égard, Liberty Media compte réformer encore la réalisation et l’habillage TV des courses. Mark Webber indique la direction générale qu’il adopterait s’il était aux commandes.

« Quand vous regardez un Grand Prix en direct, vous voyez les pilotes aller à 330 km/h, vous voyez leur vitesse, l’agressivité des voitures, ce qui est formidable. Il faut en voir les conséquences : il faut introduire des éléments faisant penser aux gladiateurs, à chaque instant. Ce n’est une petite partie de pétanque… Ces gars prennent des risques, c’est pourquoi nous les regardons. Ils sont là pour prendre des risques, ils adorent en prendre… la société est contre cela maintenant, mais nous n’y souscrivons pas bien sûr, du moins sur la piste, car nous voulons y prendre des risques élevés. Or comment montrer tout cela ? »

L’ensemble des réformes de Liberty Media devra se mener en tenant compte des oppositions de certaines écuries, dont Ferrari, qui ne veut pas voir ses avantages historiques être remis en cause.

« C’est un peu un jeu d’échec qui a lieu pour le moment en coulisses » tempère Mark Webber. « La F1 a toujours attiré les meilleurs manufacturiers du monde. Ils veulent démontrer leur savoir-faire technologique. C’est un sport incroyablement exigeant et technologique et qui comporte un élément de glamour. Je serais absolument sidéré si Ferrari devait quitter la F1 à partir de 2021… mais il ne faut jamais dire jamais. »

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