Briatore : La Formule 1 doit être complètement réorganisée

Il n’y a pas que Max Mosley qui souhaite des changements radicaux en Formule 1. Mais l’ancien président de la FIA a indiqué qu’il n’était pas intéressé par un retour pour aider le sport. Flavio Briatore est également inquiet par le spectacle offert.

Lorsqu’on lui demande quel est le problème principal de la F1, l’ancien patron de Benetton et Renault en F1 répond : "Je ne sais même pas par où commencer. La Formule 1 d’aujourd’hui est trop ’clean’, trop parfaite. Ce n’est pas un spectacle et ce n’est même plus une compétition entre pilotes."

"C’est devenu un championnat d’ingénieurs," ajoute l’Italien. "Nous avions l’habitude de mon temps de dire à la radio ’vas-y, pousse à fond, sors-nous des tours de qualifs’ mais maintenant tout est contrôlé par les ingénieurs et les ordinateurs. Les pilotes sont devenus des comptables et non plus des gladiateurs. Et ça, les fans ne l’apprécient pas."

Briatore soutient l’idée de Mosley d’introduire un budget plafonné. Mais comme l’Anglais il n’est pas intéressé par un retour en F1.

"Le sport doit être complètement réorganisé. Bernie souhaite le faire et il peut le faire, même à 84 ans, mais il n’a aucun soutien. En F1 vous avez besoin d’un dictateur parce que les équipes ne se mettront jamais d’accord."

Ecclestone doit travailler pour trouver de l’argent, dans son rôle pour le compte de CVC.

"C’est la difficulté. En tant que directeur pour CVC, Bernie doit vendre les droits TV à des chaines payantes pour un maximum d’argent. En Italie par exemple, nous sommes passés d’une audience potentielle de 8 millions de personnes sur la RAI à seulement 500.000 sur la Sky. Bernie fait du bon boulot pour CVC mais les fans ont été punis. Il n’a aucun soutien à la FIA, malheureusement. C’est un génie mais il est seul."

Sur le plan sportif, Briatore pense que Mercedes n’en a pas fini avec sa domination.

"J’ai l’impression qu’à chaque fois que quelqu’un se rapproche, Mercedes a un atout dans sa manche pour garder l’avantage. Mercedes est la F1 du moment, Ferrari la F2 et trois ou quatre autres équipes sont la F3. Malheureusement, c’est le nouveau moteur qui a créé ce déséquilibre."