Interview - Vasseur dresse le bilan de la 1ère saison de Renault F1

Une phase d’apprentissage et de découverte pour commencer

Par Franck Drui

19 novembre 2016 - 11:32
Interview - Vasseur dresse le bilan de

Tout comme il s’agissait de la première campagne de Renault F1, Frédéric Vasseur, le directeur de l’équipe française, effectuait aussi ses débuts dans un rôle officiel en F1. Il nous livre ses pensées alors que la saison va bientôt se terminer...

Êtes-vous surpris de voir à quel point l’année est passée vite ?

Oui, en un certain sens. Qui sait où tout cela a filé ? Nous avons assurément été très occupés en 2016. Il y avait non seulement les défis habituels d’une saison, une très longue saison, mais également l’élaboration et la mise en œuvre de plans pour l’avenir. Chaque tâche en entraîne une autre et l’on sent vraiment le temps qui court. L’année a été longue et je pense que tout le paddock se réjouira d’être à dimanche soir à Abu Dhabi !

Racontez-nous votre saison ?

Il y avait d’abord une phase d’apprentissage et de découverte, c’est-à-dire connaître les gens et leurs méthodes tout en développant une confiance mutuelle. L’ambiance générale était positive et très studieuse. Nous travaillons dur pour progresser et nous sommes tous focalisés sur les mêmes objectifs. La collaboration s’améliore chaque semaine et c’est un élément essentiel dans le futur succès de l’écurie. Nous avons réalisé de vrais progrès en 2016.

Quels sont vos meilleurs moments de cette campagne ? Les hauts et les bas ?

Inscrire nos premiers points à Sotchi représentait une étape importante ainsi qu’un soulagement pour l’équipe. Le premier point de Jolyon était tout aussi important tant il traduisait son travail acharné et un nouveau pas en avant. Finalement, être régulièrement en mesure de marquer des points est plus important que des aspects ponctuels car nous avons accompli de solides progrès pour y parvenir.

Les résultats sportifs ont-ils répondu à vos attentes cette année ?

Cette saison, notre performance en piste correspondait à la réalité de notre compétitivité. Nous étions surtout dans une phase de reconstruction à Enstone avec la construction d’infrastructures et une R.S.16 à la conception très tardive par rapport à la concurrence. Sur le papier, nous savions que 2016 serait difficile, mais nous avions dans le même temps notre destin en main pour rapidement décider de nous concentrer sur 2017. Cela signifiait très peu de développement sur la voiture 2016, mais que la majeure partie de ceux-ci étaient destinés à nous projeter sur l’an prochain. Nous restons néanmoins des compétiteurs. Nous avons donc cherché à être les plus compétitifs dans la mesure du possible. C’est dans notre sang. Nous n’aurions tout simplement pas pu nous relâcher ! C’est important de progresser et d’étudier chaque détail qui nous permet d’aller de l’avant, tant aux usines qu’en piste.

Quelles sont les perspectives pour l’avenir ?

Des progrès. Nous sommes excités par notre nouvelle voiture et nous sommes impatients de la voir en piste en février. Nous connaissons notre duo : Jolyon fait déjà partie de la famille et nous avons hâte d’entamer notre collaboration avec Nico dès la fin de son contrat avec Force India. Je crois que nous avons une solide paire pour accomplir ce que nous devons faire en 2017.

Il reste encore une course à disputer en 2016. Quels sont vos espoirs pour la finale d’Abu Dhabi ?

J’aimerais que nous continuions à travailler en équipe en toute transparence et que nous nous servions même de l’ultime épreuve de la saison afin d’en tirer des leçons pour l’an prochain.

Un dernier mot pour Kevin, qui s’en va chez Haas ?

Nous tenons à le remercier pour ses efforts cette année, nous savons que cela n’a pas toujours été facile. Nous aimerions le voir terminer sa dernière course avec nous dans les points et nous lui souhaitons le meilleur à venir, car c’est un pilote très talentueux.

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