Pirelli avait vu juste : le Mexique a été ’particulièrement délicat’

Deux arrêts, le plus efficace pour une fois

Par Franck Drui

29 octobre 2018 - 12:46
Pirelli avait vu juste : le Mexique (…)

En raison de la forte dégradation, provoquée par le peu d’air dégagé par une altitude élevée qui n’engendrent que peu d’appuis, et donc une forte propension à la faible adhérence, nous avons observé différentes stratégies de un ou deux arrêts aux stands, et même trois pour le pilote Mercedes Valtteri Bottas qui signe le record du tour de ce Grand Prix du Mexique.

Max Verstappen, au volant de sa Red Bull, s’impose grâce à deux pit-stops, mais en terminant quatrième, Lewis Hamilton – passé à deux reprises par la voie des stands – s’adjuge le titre de champion du monde.

Cinq des pilotes classés dans le Top-10 ne privilégient qu’un arrêt, parmi lesquels trois d’entre eux qui s’élancèrent en hypersoft et qui concluent en supersoft. Kimi Räikkönen boucla pour sa part un dernier relais de 54 tours avec avec les supersoft, après avoir pris le départ en ultrasoft. Au total, nous avons ainsi observé six stratégies différentes au sein du Top-10.

Pirelli reste maintenant à Mexico pour participer, mardi, aux derniers essais de développement avec Antonio Giovinazzi qui, dans la foulée, sera relayé par Tatiana Calderon, laquelle débutera en Formule 1 à bord de la Sauber pour un run de démonstration.

"Du point de vue de la gestion des pneumatiques, cette course fut particulièrement délicate, et deux arrêts aux stands se confirmèrent comme la stratégie victorieuse, bien que certains privilégièrent un arrêt aux stands," analyse Mario Isola, responsable de Pirelli F1.

"Dès le départ de la course, les teams ont dû composer avec la gestion de leur gomme, leur dégradation, mais également le graining. C’est la raison pour laquelle aucun des pilotes classés dans le Top-3 n’ont respecté une stratégie identique, confirmant la difficulté ce week-end dans cet exercice."

"Comme nous l’avions également envisagé, les écuries ont été contraintes de s’adapter aux circonstances, et le « Virtual Safety Car » participa à la complexité des choix tactiques. Félicitations, cependant, à Lewis Hamilton et Mercedes qui empochent un titre Pilotes mérité au terme d’une saison marquée par une véritable domination de leur part."

LE VÉRITOMÈTRE PIRELLI

Comme nous le supposions, deux pit-stops se sont révélés la stratégie la plus efficace. Max Verstappen s’est ainsi calqué sur ce que nous imaginions être théoriquement le plus rapide, à savoir un premier relais en ultrasoft, suivi de deux runs en supersoft. Le Hollandais regagna pour la première fois la voie des stands au 13e passage, avant d’y revenir au 48e des 71 tours de course.

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