Prost : Le retour du GP de France, une vraie bonne nouvelle

"Je suis assez franc pour dire : je n’y suis pour rien !"

Par Franck Drui

6 décembre 2016 - 14:18
Prost : Le retour du GP de France, (...)

Alain Prost a plusieurs fois porté un projet de retour du Grand Prix de France mais n’avait pas vu ses efforts réussir.

Il n’a pas contribué à ce dernier projet du Castellet mais est tout de même ravi de voir que les choses vont enfin se concrétiser pour que la Formule 1 revienne dans l’Hexagone.

"C’est une satisfaction, bien entendu. C’est une vraie bonne nouvelle," confie Prost à L’Equipe.

"On sait que l’industrie et le sport automobiles ont besoin d’événements majeurs. Si j’ai bien compris, la Région et les autorités territoriales vont utiliser cela pour d’autres développements. Un vrai mouvement peut se créer."

"Quand on voit ce que l’économie globale du sport auto représente pour l’Angleterre, même si beaucoup d’écuries de F1 sont implantées là-bas : ce sont des milliards d’euros. Mais ce n’est jamais évident, alors je dis bravo. Il existe une synergie grâce à Christian Estrosi. On sent qu’il y a une vraie volonté, un peu comme avec François Fillon, à l’époque."

"On le sait : les retombées économiques locales sont très importantes. Si en plus on dérive sur d’autres projets, ce sont des emplois, de la synergie positive. Des projets comme celui-ci ne sont pas chers : un euro investi rapporte au minimum entre 3 et 5 euros en retombées."

Prost souligne toutefois que "le projet d’aujourd’hui n’est pas très différent d’il y a quatre ans."

"J’étais vraiment dedans, je le défendais. C’est bien car cette fois, il a été mené discrètement. C’est souvent comme cela que les choses avancent. À l’époque, on savait qu’il existait à peu près huit millions d’euros de risque de déficit. C’était très compliqué car la ministre des Sports de l’époque (Valérie Fourneyron) n’en voulait pas et les collectivités non plus. Elles n’étaient pas du même bord alors c’était très compliqué de créer un GIP (groupement économique d’Intérêt public) car ils ne pouvaient pas s’entendre. Cette fois, le promoteur sera le GIP, qui prend le risque financier. C’est très différent."

"Là, ce qui est bien, c’est que ce n’est pas un projet politique. Ce n’est pas à Paris que ça se fait. Chacun y voit son intérêt : département, région... Ce sont eux qui prennent le risque qui, honnêtement, est plutôt minime par rapport aux retombées. C’est un vrai projet économique."

"Tout ce que l’on a fait dans le passé a bien entendu servi puisque l’on retrouve peu ou prou les mêmes personnes. Il y a toujours de la déception quand on a mené un projet. Mais je ne raisonne pas comme cela. Il y a un timing, il faut juste l’accepter," ajoute-t-il.

"Le fait qu’un Grand Prix comme celui d’Allemagne disparaisse a aussi dû créer un bon timing. Il y a quatre ans aussi, on en avait un, je pense. Il suffit de très peu de choses. Je ne peux pas dire que j’y croyais ou pas. J’étais au courant de ce qui se passait mais je ne m’en suis pas occupé. Je suis assez franc pour dire : je n’y suis pour rien !"

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