Retour sur la saison 2008 : Barcelone

Räikkönen intouchable, grosse frayeur pour Kovalainen

Par Emmanuel Touzot

4 février 2018 - 14:10
Retour sur la saison 2008 : Barcelone

Après trois courses dans ce championnat 2008, Ferrari a montré qu’une première manche ratée n’est pas synonyme d’une saison mauvaise, puisqu’elle a écrasé les Grands Prix de Malaisie et de Bahreïn.

A l’autre bout du peloton, Super Aguri est en grand danger financier. Après le refus de céder des parts à un consortium indien, l’équipe participe au Grand Prix d’Espagne grâce à une rallonge budgétaire de Honda. Malheureusement, l’équipe d’Aguri Suzuki mettra la clé sous la porte quelques jours après l’Espagne et dispute à Barcelone son dernier Grand Prix.

Dès les premiers essais, Ferrari annonce la couleur et signe le doublé le vendredi matin. Lewis Hamilton, troisième, est relégué à une seconde tandis que Robert Kubica, quatrième, est à une seconde.

Le vendredi après-midi, Kimi Räikkönen réédite sa performance du matin mais sur un programme différent puisqu’il est à près de deux secondes de son chrono du matin. Il devance les surprenantes Renault, Nelson Piquet Jr devant Alonso. Kazuki Nakajima est quatrième devant Felipe Massa. Les McLaren sont loin, particulièrement Heikki Kovalainen qui rencontre des difficultés de réglages et utilise deux de son équipier.

La séance du samedi matin au classement improbable, Heidfeld devant Coulthard et Alonso, ne révèle rien et c’est Räikkönen qui est grand favori des qualifications disputées deux heures plus tard.

C’est bien le Finlandais qui signe le meilleur temps en Q1 quatre dixièmes devant Trulli, deuxième. Entre Trulli 2e et Coulthard, 17e, il y a sept dixièmes de seconde ! L’Ecossais est le premier éliminé devant Vettel, les Force India et les Super Aguri.

En Q2, Felipe Massa s’octroie le meilleur temps, deux dixièmes devant son équipier. La 2e Toro Rosso est éliminée ainsi que les deux Honda, les deux Williams et la Toyota de Timo Glock.

Le top 10 se tient en huit dixièmes lors de la Q3 et c’est Räikkönen qui signe la meilleure performance et la pole position qui va avec. Alonso signe le deuxième temps et s’élance en première ligne en course, devant son public. Massa et Kubica occupent la 2e ligne et relèguent les deux McLaren en 3e ligne.

Au départ, Räikkönen garde la tête devant Massa qui dépasse Alonso, tandis que Hamilton se défait de Kubica. Plus loin, Adrian Sutil se loupe totalement et provoque un accrochage qui le pousse à l’abandon, tout comme Sebastian Vettel.

Nelson Piquet Jr connaît une première alerte au 5e tour avec une sortie dans les graviers qui le repousse au 18e rang. Un tour plus tard, il accroche Sébastien Bourdais en tentant de remonter rapidement dans le classement et les deux hommes abandonnent. Un peu plus tard, la Super Aguri d’Anthony Davidson rend l’âme à cause de dégâts sur le radiateur provoqués par les débris.

Au 22e tour, la McLaren de Heikki Kovalainen est victime d’une crevaison avant le virage 9. La monoplace percute les barrières à environ 210 km/h et s’encastre sous les rangées de pneumatiques jusqu’à l’aileron arrière, emprisonnant le pauvre Kovalainen dessous.

(Suite de l’article après la photo)

La violence du choc a quasiment fait disparaître la McLaren sous les pneus

La voiture de sécurité est de nouveau sortie mais la course n’est pas interrompue alors que les commissaires parviennent à s’assurer de la santé du Finlandais pour reculer la monoplace et finalement l’en extraire quelques longues minutes plus tard. Par chance, le pilote ne souffre que de contusions et n’a aucune fracture bien que la partie avant de sa monoplace ait été arrachée.

(Suite de l’article après la photo)

La monoplace de Kovalainen est totalement détruite

La ligne des stands est fermée mais Nick Heidfeld, manquant de carburant, est obligé de repasser en mettre et prend 10 secondes de pénalité. Un peu plus tard, Fisichella et Barrichello s’accrochent. Ce dernier doit parcourir un tour presque entier avec son aileron avant coincé sous la monoplace et finira par abandonner quelques tours plus tard.

Les leaders s’étant tous arrêtés, ils attendent patiemment le départ de la voiture de sécurité au 29e tour. Cinq tours plus tard, c’est la stupeur dans les gradins au moment où le héros national, Fernando Alonso, doit abandonner suite à une panne moteur.

La fin de course sera beaucoup plus calme et les places ne changent pas jusqu’à l’arrivée. Nico Rosberg est victime d’une rupture de son moteur Toyota et abandonne lui aussi.

Après avoir mené 62 des 66 tours d’une course éprouvante, Räikkönen remporte l’épreuve devant Massa et Hamilton. Les deux pilotes terminent à moins de 5 secondes du Finlandais, tout comme Robert Kubica.

Derrière, les écarts sont énormes et quatre autres équipes marquent des points. Webber amène sa Red Bull au 5e rang devant la Honda de Jenson Button, la Williams de Kazuki Nakajima et la Toyota de Jarno Trulli.

Räikkönen garde la tête du championnat et augmente son avance grâce à cette deuxième victoire en quatre courses. Hamilton est deuxième avec 20 points, une unité devant Kubica et deux points devant Massa.

Au classement constructeurs, Ferrari reprend la tête avec 12 points d’avance sur BMW qui voit McLaren revenir à une seule unité avant le Grand Prix de Turquie, dominé par Ferrari et Massa lors des deux éditions précédentes.

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