Rosberg : Je ne pouvais plus être ami avec Hamilton

Les choses vont-elles maintenant changer ?

Par Alexandre C.

4 décembre 2016 - 09:32
Rosberg : Je ne pouvais plus être (...)

La relation entre les deux pilotes Mercedes cette année a été émaillée d’incidents spectaculaires, comme en Espagne, mais aussi de moments plus cordiaux, comme après la dernière course à Abu Dhabi. Amis d’enfance, les deux pilotes des Flèches d’Argent ont soufflé plus le froid que le chaud. Dans une interview réalisée avant l’annonce de sa retraite surprise, Nico Rosberg est revenu plus en détail sur l’évolution de sa relation avec son (ex-) meilleur ami.

« Il y a 15 ans, nous étions les meilleurs amis et bien sûr, j’ai toujours ce respect à la base pour lui, même s’il y a eu des moments difficiles. Et compte tenu de notre environnement, vous ne pouvez pas être amis. Nous sommes juste de féroces rivaux se battant tout le temps pour le championnat. Vous ne pouvez pas être amis. Aussi longtemps qu’un gars n’accepte de dire ‘ok, tu es meilleur, je serai 2e’, vous ne pouvez pas être amis, c’est simplement difficile. »

En karting comme chez Mercedes, Nico Rosberg avait été incapable de battre Lewis Hamilton sur une saison… avant donc cette campagne 2016 inédite. Le nouveau champion du monde en savoure d’autant plus son titre mondial. « Le fait que j’ai pris le titre à Lewis est absolument délicieux, parce que j’ai l’impression d’avoir couru contre lui toute ma vie, et pendant toute ma vie, il m’a battu de peu pour être champion. »

A Abu Dhabi, Nico Rosberg a vécu une des courses les plus difficiles de sa carrière. Il a dû résister à la tactique controversée de Lewis Hamilton, qui a volontairement ralenti à l’avant pour mettre sous pression l’Allemand. Nico Rosberg en veut-il encore aujourd’hui à l’Anglais ? « Ce n’est pas à moi de rentrer dans ce genre de discussions. J’ai juste trouvé les commentaires un peu exagérés parce que vous pouvez comprendre toutes les parties. Ce serait bien si l’on pouvait simplement passer à autre chose. »

Après avoir perdu le titre à Austin l’an dernier, Nico Rosberg avait su rebondir pour finir la saison 2015 comme il a commencé la saison 2016 : en gagnant presque toutes les courses. « Ce furent des moments difficiles. Nous devions essayer de nous servir de nos échecs pour revenir plus forts, pour pousser et retrouver plus de motivation et de détermination. Cela a marché pour moi parce que perdre deux titres contre Lewis a été très douloureux. La première fois, en 2014, c’était à la dernière course, même si j’avais mené au championnat la majorité de la saison. Ensuite, la deuxième année, la façon avec laquelle j’ai perdu n’était pas sympathique, parce que je menais [à Austin], j’ai fait une erreur, il est passé et ensuite il y a eu l’affaire de la casquette [la casquette du 2e de la course, jetée par Hamilton à Rosberg, renvoyée immédiatement par Rosberg sur Hamilton]. Ce n’était pas sympathique du tout et c’était encore très, très rude. Ensuite, j’ai passé deux jours presque tout seul dans la chambre d’hôtel à penser, et je suis arrivé à la conclusion que je ne voulais vraiment plus en faire l’expérience, et que je donnerai tout pour éviter de connaitre encore une même situation. »

Cette saison, Nico Rosberg a connu un début de saison canon mais aussi une campagne asiatique rondement menée en deuxième partie d’année. « Suzuka était crucial pour le championnat, mais Singapour, c’était mon meilleur moment. C’était le meilleur week-end de ma carrière, je pense, en termes de performances et de gestion de la pression sur la fin, parce que Red Bull revenait sur nous grâce à une stratégie formidable, et Ricciardo me chassait. Mon ingénieur m’a dit : ‘il va te rattraper deux tours avant la fin et avec une telle différence de vitesse, cela va être difficile de le garder derrière toi’. Donc la pression était massive. (…) Je n’allais pas abandonner la victoire. Elle fut particulièrement savoureuse. »

Désormais, Nico Rosberg a accompli son rêve. Devenir, comme son père Keke, champion du monde de F1. « C’est vraiment quelque chose de spécial que nous ayons tous les deux réussi la même chose, et que nous ayons tous les deux notre nom sur ce trophée spécial. C’est si cool. »

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