Un V6 2016 pour l’an prochain : Ericsson a mis du temps pour comprendre…

La décision de Sauber de ne rouler l’an prochain qu’avec un V6 Ferrari 2016, et qui n’évoluera donc pas dans la saison, laisse sceptique nombre d’observateurs. Certes, l’écurie suisse justifie son choix en mettant en avant le fait qu’elle pourra davantage se concentrer sur le châssis, mais les difficultés de Toro Rosso cette année, avec un moteur vieux d’un an, ne portent pas à l’optimisme.

Ce scepticisme a même gagné les rangs de Sauber : Marcus Ericsson s’est publiquement interrogé sur ce choix... avant de rentrer dans le rang. « Quand j’ai pour la première fois entendu cela, je me suis posé beaucoup de questions. Je me demandais : ‘Est-ce que c’est vraiment la bonne voie à emprunter ?’ ».

Le Suédois, qui espère prolonger chez Sauber, ne va pas faire trop d’esclandres non plus : il dit comprendre désormais le choix de son équipe. « Mais ensuite, j’ai parlé aux gars, sur la piste et à l’usine, et j’ai écouté leur raisonnement sur le changement aérodynamique vraiment important pour l’an prochain. Nous sommes une assez petite équipe, et de cette façon, nous pourrons nous concentrer beaucoup plus pour vraiment développer la voiture l’an prochain. Cela fait sens pour moi. Je fais confiance aux gars qui m’ont dit : ‘C’est ce qu’il faut faire.’ Ce n’est pas une décision dictée par l’argent ou quoi que ce soit d’autre, ils pensent que c’est la meilleure voie que peut emprunter l’équipe l’an prochain. »

« Vous observez Toro Rosso et, vous voyez tout ce qu’ils perdent en ligne droite cette année, mais tous les gars avec qui j’ai parlé à l’usine, sont convaincus que c’est le bon chemin à emprunter. Le châssis n’est pas au niveau attendu cette année dans l’équipe, et passer l’hiver sans connaître le niveau du prochain package est encore plus pénible. »

Le rachat de Sauber par Longbow Finance devrait encore plus libérer le développement de la monoplace de l’an prochain pour Ericsson. « Maintenant, les ressources sont là, dans l’équipe, pour vraiment pousser le côté châssis. Si nous savons ce que nous aurons à l’arrière [le moteur], alors les gars peuvent vraiment pousser le développement du châssis. Donc je comprends la décision, elle fait sens pour moi maintenant. »