Brown assure que Renault n’est pas une solution à court terme

Il fallait rompre avec Honda pour le bien de McLaren

Par Emmanuel Touzot

15 septembre 2017 - 18:34
Brown assure que Renault n'est pas

Il aura donc fallu une troisième campagne désastreuse entre McLaren et Honda pour que la séparation ait finalement lieu entre les deux constructeurs. Neuvième du championnat, l’équipe McLaren a fini par craquer mais son directeur reconnaît que les doutes datent d’il y a bien plus longtemps.

En réalité, ils sont apparus dès que la MCL32 a été posée sur la piste en février et l’idée de changer de motoriste a très vite fait surface. Le changement opéré est donc une idée réfléchie qui n’est pas, selon Brown, une solution à court terme.

"Je ne crois pas qu’il y ait eu un déclencheur précis, mais nous savions que nous étions en grande difficulté dès les essais de pré-saison" explique Zak Brown. "Nous devions améliorer nos résultats de 2016, nous avons donc su que la situation était difficile. Nous avons passé du temps pour que Honda devienne compétitif avec nous sans y parvenir, mais je suis heureux qu’ils restent en F1".

"Il est difficile de voir ce que seront les règles après 2020 mais nous avons un accord à long terme et Renault a une grande histoire en F1, ils ont remporté beaucoup de championnats récemment avec Red Bull et gagné des titres sous leur propre nom. Nous sommes heureux de nous associer à eux et je suis sûr que nous serons heureux ensemble".

Zak Brown tient à remercier toutes les personnes qui ont pu rendre ce changement possible, même s’il n’oublie pas Honda dont il tient à marquer la dévotion, à défaut d’en souligner les compétences.

"Je dois remercier beaucoup de monde car cela a été un processus plutôt public qui a impliqué beaucoup de monde et nécessité une grande coopération pour une issue que je considère comme la meilleure pour notre sport. Je commence par les fans de McLaren qui nous ont incroyablement soutenu durant ces trois difficiles années, j’ai hâte de passer à l’année prochaine et nous sommes heureux de faire équipe avec Renault".

"Il a fallu la collaboration de Cyril Abiteboul et son équipe mais aussi celle de Christian Horner, Toro Rosso et Red Bull. Enfin, je remercie Honda qui a été un grand partenaire. Nous n’avons pas eu les résultats que nous voulions en piste mais ils nous ont donné tout ce qu’ils avaient à donner. Nous avons senti qu’il était temps de passer à autre chose. Et enfin je remercie la FIA, Ross Brawn et Chase Carey, il a fallu beaucoup de monde pour que cela fonctionne".

Désormais, la page suivante prend la forme d’un losange et pour McLaren, l’important sera désormais de s’assurer les services de Fernando Alonso dont la décision dépendait en partie du changement de motoriste. Mais le pilote a dit qu’il pèserait plusieurs facteurs.

"Nous allons tourner notre attention vers Fernando maintenant. Nous avons beaucoup discuté et il attend de voir les solutions techniques que nous allons amener. Il a gagné deux championnats avec Renault et il est heureux d’être avec nous tout autant que nous sommes ravis de l’avoir à bord. Nous devrions pouvoir parvenir à un accord bientôt, ce sera la dernière pièce du puzzle. Il nous faudra ensuite trouver un sponsor afin d’être prêts pour 2018".

Un sponsor que Brown est confiant de pouvoir trouver maintenant que le principal problème de performance de McLaren est en grande partie résolu : "Nous sommes chanceux d’avoir des actionnaires très impliqués. Ils veulent que nous gagnions, que nous prenions les bonnes décisions et selon eux, le succès commercial suivra. Il sera plus facile de trouver des sponsors en étant à l’avant du peloton".

"Nous avons déjà beaucoup investi dans l’équipe commerciale, c’est une grande partie de mon expérience et je ne suis certainement pas responsable de la vitesse de la voiture. Je pense qu’il faudra un peu de temps mais nos actionnaires sont totalement dévoués et nous n’aurions pas pris cette décision si nous n’étions pas préparés à travailler avec la perte financière de l’absence de Honda".

Et d’assurer qu’il ne craint pas de voir Red Bull, qui pourrait devenir un partenaire privilégié de Honda en 2019, obtenir des succès avec le motoriste japonais : "Une association entre Red Bull et Honda est loin d’être notre plus gros souci, nous avons des soucis de budgets à gérer en priorité".

"La raison pour laquelle on voit des écarts dans le peloton actuellement est l’écart entre les budgets des grosses équipes et du reste du peloton. Un écart qui semble ne faire qu’augmenter et qui doit être réduit afin qu’il y ait plus de candidats à la victoire en 2021".

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