Ecclestone : On a demandé à mes anciens employés de me snober

A le lire, on comprend pourquoi...

Par Emmanuel Touzot

10 novembre 2017 - 08:06
Ecclestone : On a demandé à mes (…)

Suite à son éviction, Bernie Ecclestone a été nommé président d’honneur de la Formule 1. Un terme utilisé pour satisfaire l’appétit de pouvoir de Tonton Bernie tout en le mettant sur la touche, comme il l’explique.

"Ils m’ont élevé à un rang si haut que je ne peux rien voir de ce qu’il se passe" explique Ecclestone aujourd’hui.

"Quelqu’un dans cette entreprise qui a été élevé à un rang différent de celui qu’il avait à mes côtés a demandé aux employés de la FOM de ne pas discuter avec moi, donc ils ne le font pas, officiellement".

"Cela m’ennuie car je pense qu’ils mésestiment ce que j’ai fait. Vous savez ce qu’il se produit, les choses changent tout à coup et les gens essaient de se les attribuer. Il y a des gens qui ont des rôles importants qu’ils n’ont jamais eus, et la raison pour laquelle ils ne les ont jamais eus est simplement parce qu’ils ne pouvaient pas y parvenir".

Toujours empli d’aigreur et prêt à tirer à vue, Bernie Ecclestone reconnaît que les anciens propriétaires de la F1, CVC, lui laissaient carte blanche.

"J’espère avoir réussi. Dans ce cas, je crois que Liberty pense que ça n’a pas été le cas et ils veulent changer la gestion".

Ecclestone estime que Chase Carey est plus porteur d’image que d’action d’entreprise et ajoute que Liberty Media ne gère pas la F1 "comme ils ont géré d’autres entreprises."

"Je dirigeais cette entreprise en tant que directeur exécutif afin de générer le maximum de revenus. C’est ce que j’étais employé à faire et c’est ce que j’essayais de faire".

"J’ai l’impression qu’ils n’essaient pas de gagner de l’argent. Ils ont dit que je voulais toujours gagner plus d’argent au jour le jour, sans vision d’avenir. Nos amis du moment (Liberty) disent actuellement qu’ils voient les choses à plus long terme".

Pour lui, les différentes mesures prises par l’Europe ayant visé à réduire les manœuvres anti-compétitives sont une entrave à la bonne gestion d’une entreprise aussi publique qu’est la Formule 1, tout en la rendant moins intéressante à diriger.

"Je pense que c’est plus difficile à faire de la manière dont j’ai eu la chance de pouvoir la gérer. L’Union Européenne essaie d’éviter tout ce qui serait contre la compétition. J’aime à penser que nous avons toujours été anti-compétitifs. Je ne veux pas de compétition, donc j’ai toujours été contre. Ce n’est pas sérieux, c’est supposé être amusant, mais c’est un problème".

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