Interview de Mark Smith

En devenant directeur technique du groupe Caterham, Mike Gascoyne a laissé Mark Smith endosser le costume de directeur technique de l’équipe de F1. Cet ancien de Force India et de Renault s’est exprimé sur ses nouvelles responsabilités.

Vous avez rejoint l’équipe il y a assez peu de temps (mai 2011, ndlr) et vous voici déjà dans un nouveau rôle. Comment les choses vont-elles se passer à partir de maintenant ?

En ce qui concerne mon rôle au jour le jour, ça ne va pas changer grand chose de façon significative. J’ai travaillé en tant que directeur technique depuis j’ai rejoint l’équipe puisque j’étais en étroite collaboration avec tous les services techniques. De ce point de vue, ça ne change rien. Je vais pas contre augmenter ma présence sur les courses. Je pense que c’est un changement positif car l’objectif ultime est d’aligner 2 voitures compétitives pour terminer le plus haut possible. Ca me permettra d’avoir une bonne compréhension de ce qui se passe exactement en piste.

C’est évidemment une étape importante pour l’équipe. Tony (Fernandes) et les actionnaires ont placé une grande confiance en vous. Est-ce intimidant ou excitant ?

Je suis extrêmement encouragé par cela. Et pour être honnête assez excité. C’était le moment pour eux d’essayer quelque chose d’un peu différent. Je suis très enthousiasmé à l’idée d’essayer d’atteindre les objectifs des actionnaires.

Vous allez assister à beaucoup de courses ?

Oui mais, je pense que fondamentalement, avec Jody (Eddington, ingénieur en chef) pour le côté technique et Steve (Nielsen, directeur sportif) pour le côté sportif, nous avons deux personnes très expérimentées sur la voie des stands. Je pense qu’il est important que ces deux gars continuent à contrôler cet environnement. Je pense que ma participation aux courses consistera à observer toute cette activité avec un peu de recul et à soutenir l’équipe.

Votre rôle à l’usine reste donc le secteur clé ?

En tant que directeur technique, le travail englobe toutes les fonctions techniques au jour le jour. Ce qui se passe en piste toutes les deux semaines n’est qu’un aspect de ces fonctions. L’essentiel est d’offrir, comme dans chaque équipe, la voiture la plus rapide et la plus fiable que nous pouvons faire pour les gars en piste. En toute honnêteté, je pense que 75% de mon rôle devra être centré sur ce que nous livrons à l’équipe de course. Ce qui se passe en piste, c’est presque la cerise sur le gâteau. C’est la partie la plus visible. Mais c’est ce qui se passe loin des regards qui est la plus grande partie du travail.

Concernant la nouvelle voiture, beaucoup de choses ont changé au niveau du nez, des échappements... Il y a aussi l’intégration du KERS. C’est un nouveau départ ?

Le partenaire moteur et transmission est toujours le même (Renault, ndlr) donc il y a de la continuité à ce niveau. Ce qui est toujours bénéfique. A bien des égards, c’est une évolution de la voiture de l’an passé. Mais oui, certaines choses ont inévitablement changé.