Le pétrolier Total très satisfait de sa saison 2013 en F1

Philippe Girard, Délégué Scientifique du Groupe Total, ne peut tirer qu’un bilan positif de la saison 2013 de Formule 1 qui s’est achevée il y a près d’un mois maintenant. Total a en effet remporté les deux titres mondiaux grâce à Red Bull et Renault.

"Effectivement, 2013 restera comme l’année de tous les records pour Total en Formule 1. Avec les 13 succès de Sebastian Vettel et Infiniti Red Bull Racing, et la victoire de Kimi Räikkönen aux couleurs du Lotus F1 Team, nous avons remporté 14 des 19 Grands Prix du calendrier. A la clé, un quatrième doublé mondial consécutif, chose rare dans l’histoire de la discipline," se félicite le Français.

"En outre, notre Groupe a passé cette saison le cap des 200 victoires en Formule 1 puisque nous en comptons 205, dont 155 en partenariat avec Renault Sport F1, avec qui nous affichons désormais 11 titres constructeurs et 10 titres pilotes."

De 2006 à 2013, Total et Renault auront largement dominé l’ère de la motorisation V8. Quelles ont été les clés de cette hégémonie ?

"Superbe symbole, nous avons remporté à Bahreïn en 2006, avec Fernando Alonso et le Renault F1 Team, le premier Grand Prix de l’ère V8, tout comme nous avons signé la victoire dans le dernier il y a peu au Brésil avec Sebastian Vettel et Infiniti Red Bull Racing," tient à souligner Girard.

"Cette période a été marquée par la méthode dite de l’intégration, à savoir que nous avons contribué à la performance du moteur, mais également à celle du châssis. Concernant le carburant, il s’agissait de formuler le produit le plus léger possible, donc de proposer une densité minimisée à l’extrême tout en offrant un maximum de capacité énergétique pour obtenir le meilleur rendement par litre embarqué. Ce travail d’optimisation des masses embarquées a porté ses fruits."

"Le V8 Renault n’a pas toujours été le plus puissant," reconnait-il. "Mais notre partenariat avec les hommes de Viry-Châtillon a permis d’en faire le moteur de référence entre souplesse d’utilisation, fiabilité et maîtrise de la consommation."

Qui dit "intégration" dit également contribution à l’efficacité des châssis. Dans quels domaines ?

"Déjà, nos carburants ont contribué aux qualités aérodynamiques des autos en matière de soufflage des gaz d’échappement. Ensuite, nos lubrifiants et graisses ont été prépondérants. Lorsque vous proposez un produit qui permet un meilleur refroidissement du moteur, les designers de l’écurie peuvent réduire les dimensions des radiateurs et en tirer un bénéfice aérodynamique, un avantage qui vaut également pour ce qui concerne les lubrifiants lorsqu’il s’agit de la conception des boîte de vitesses ou des transmissions. Depuis 10 ans nous avons poussé cette philosophie à l’extrême avec Renault Sport F1 puis Lotus et maintenant Infiniti Red Bull Racing. Les résultats parlent d’eux-mêmes."