McNish : Red Bull et McLaren progressent, Ferrari inquiète

La saison en chiffres

Par Alexandre C.

1er décembre 2016 - 17:16
McNish : Red Bull et McLaren progressent

Après le dernier Grand Prix de la saison vient le temps des rétrospectives et des bilans. C’est à cet exercice que s’est livré le consultant Allan McNish, ancien vainqueur des 24 heures du Mans et ancien pilote pour Toyota en F1, actuel consultant pour la BBC. Qu’a-t-il retenu en particulier de cette nouvelle année de compétition ?

Les premiers mots de l’Ecossais sont pour une écurie autrichienne et ses progrès « phénoménaux » tout au long de la saison. « En 2015, Red Bull avait marqué 187 points. Cette année, ils en ont marqué 468. Durant la première partie de la saison, leur retard moyen sur la pole était de 0,963 seconde ; dans la deuxième partie, c’était 0,560 seconde. Durant les 4 premiers Grands Prix de l’année, ils ont marqué 19 points en moyenne par course ; durant les 4 derniers, ils en ont marqué 25 en moyenne. »

La Scuderia a connu une trajectoire inverse : « Dans le même temps, Ferrari a marqué 22 points en moyenne durant les 5 premières courses et 16 durant les cinq dernières. Une autre statistique alarmante pour Ferrari, c’est qu’après la 8e course en Azerbaïdjan, Sebastian Vettel avait seulement 19 points de retard sur Lewis Hamilton à la 3e place du classement. 13 courses plus tard, à la fin de la saison, il était 168 points derrière. Cela révèle la trajectoire des deux équipes. » Il faut dire aussi que le triple champion du monde avait connu quelques problèmes de fiabilité en début de saison…

La Scuderia peut-elle vraiment rebondir l’an prochain ? Ou faut-il plutôt s’attendre à ce que Red Bull soit encore le premier rival de Mercedes ? « C’est une grande opportunité pour Red Bull de se rapprocher de Mercedes grâce aux nouvelles règles. Ferrari a procédé à de larges restructurations internes, mais il faut s’inquiéter du fait qu’ils se soient séparés de leur directeur technique James Allison en juillet. Ils sont maintenant clairement dans une situation pire qu’avant. »

« Les chiffres montrent que Ferrari a été sur une pente descendante tout au long de l’année. Et leur écart moyen avec Mercedes en qualification était exactement le même qu’en 2015, quand ils avaient gagné trois courses. Cette année, ils n’en ont gagné aucune. »

« Une autre équipe qui a progressé cette année est McLaren. Ils avaient un retard de 2,5 secondes en rythme pur en 2015. Cette année, c’était 1,8 seconde, et leur évolution générale est vraiment positive. Durant la première moitié de la saison, ils avaient un retard moyen de 2,1 secondes en qualifications et durant la deuxième partie, 1,7 seconde. Cet écart n’est pas seulement dû au moteur Honda. La voiture a aussi besoin de s’améliorer. Mais ils ont fini la saison avec seulement 0,4 seconde de retard sur Force India. Finir la saison à la 4e place était leur objectif, donc ils l’ont manqué de peu. Mais leurs progrès sont très clairs, et avec le prometteur Stoffel Vandoorne qui arrive aux côtés de Fernando Alonso l’an prochain, nous pourrions voir quelques sourires de plus de leur part. »

Force India a obtenu le meilleur classement de son histoire avec une 4e place. Pour Allan McNish, l’écurie anglo-britannique a particulièrement brillé cette saison. « Oui, ils avaient un moteur Mercedes, mais ils avaient aussi des ressources très limitées et ils les ont superbement employées pour doubler Williams. »

Avec les retraites de Felipe Massa et de Jensn Button, c’est enfin « le changement de génération qui s’accélère » pour l’Ecossais. « Max Verstappen est déjà une grande star, et l’on pense de plus en plus du bien d’Esteban Ocon, Pascal Wehrlein et de Vandoorne. » Et McNish n’oublie pas non plus Pierre Gasly, son ancien coéquipier en GP2, Antonio Giovinazzi, et le pilote de développement Ferrari Charles Leclerc, récemment couronné en GP3. « C’est vraiment une vague qui arrive et c’est un futur excitant qui nous attend », a-t-il conclu.

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