Sebastian Vettel parle de sa domination

Que faut-il pour faire un champion ?

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27 octobre 2013 - 12:15
Sebastian Vettel parle de sa domination

Sebastian Vettel, à quelques heures de son quatrième titre, est revenu sur ce qui entoure cette domination unique. Implication totale, résistance à la pression ou encore capacité à retourner les choses en sa faveur en fin de saison, Vettel nous parle de ce qui a créé ses titres mondiaux et cette domination insolente.

Habituellement dominateur en fin de saison lors du retour en Asie, l’Allemand a toujours marqué plus de points que ses rivaux sur cette partie du championnat. Cette année ne déroge pas à la règle, au contraire, puisqu’il enchaîne les victoires. Y’a-t-il un secret concernant ces manches ?

« Non pas vraiment. Je suis aussi impliqué en première partie de saison » explique-t-il. « Bien sûr lors des dernières saisons c’était une bonne chose de bien réussir la deuxième moitié de saison. Mais il n’y a pas de piste que je n’aime pas. Je pense que celles en fin de championnat sont très bien, et il y a aussi la meilleure selon moi, Suzuka. Pour celle-ci, il y a un truc en plus, mais sinon je n’ai pas d’explication sur la raison pour laquelle on est meilleurs en deuxième partie de saison. Peut-être que c’est parce qu’en tant qu’équipe, nous faisons tout pour rester au meilleur de notre forme jusqu’à la fin de saison et que comme ça, nous progressons sans cesse ».

Remporter quatre titres consécutifs signifie savoir résister à la pression, et prendre conscience des enjeux pour lesquels on se bat. Mais quand on domine une saison comme c’est le cas cette année pour Vettel, ou comme ça le fut en 2011, et quand on remporte un titre pour une poignée de points, on peut imaginer que l’approche du pilote n’est pas la même au moment de décrocher le sacre.

« Pour être honnête, je pense que c’était assez similaire. Deux des trois ont été différents : 2011 était plus tranquille. En 2010 et 2012, c’était autre chose, mais il n’y a pas de secret ni de préparation particulière. On a une certaine routine de préparation avant les courses mais aussi la veille. Je ne vois pas de préparation qui m’a marqué, simplement me dire que ce jour-là pouvait enfin être le grand jour. On essaie d’éviter de penser au caractère décisif de la course ».

Le jeune pilote, qui marque la Formule 1 de son empreinte avec sa domination actuelle, a toujours prôné une implication totale pour tirer le meilleur de sa voiture, et aussi savoir s’adapter aux circuits, aux conditions et aux imprévus afin de parer à toute situation. Ayant toujours vanté le travail de son équipe, il confirme ne se considérer que comme un simple maillon de la chaîne de victoire.

« C’est un effort d’équipe » poursuit-il. « L’équipe travaille énormément et en tant que membre de cette équipe, j’en fais autant. J’essaie de toujours faire au mieux. L’équipe me soutient toujours avant les courses au mieux possible, et globalement lors des week-ends de course. J’adore ce que je fais, il n’y a rien de mieux, lorsque vous allez en piste et que la voiture est fantastique, que d’en tirer tout son potentiel ».

Pilote incroyable pour les uns, enfant gâté pour les autres, Vettel divise. Mais en dépit de la chance qu’il a d’avoir un soutien comme celui de Red Bull, Vettel est quand même devenu aux yeux de bon nombre d’observateurs une référence. Se donne-t-il des lignes de conduite pour obtenir cette réussite ?

« Je ne sais pas trop, je pense qu’il y a toujours un peu d’influence sur la personne que vous êtes. Certaines personnes vous poussent à faire une chose ou l’autre mais au final la décision vous appartient quand même. Je suis maintenant énormément soutenu pour ma carrière mais quand j’ai commencé, ce n’était pas la même chose, je ne rêvais même pas d’une telle situation. J’avais simplement un hobby que ma famille me permettait de faire. Puis c’est devenu plus sérieux, plus rapide, j’y suis allé pas à pas. Au final, c’est la passion qui nous pousse à cela, l’amour du sport, l’amour de se donner à fond, de pousser les voitures au maximum. Et au lieu d’être en karting, nous sommes au volant de bolides sur des circuits énormes avec beaucoup de personnes qui nous regardent. Mais l’essence du sport est la même ».

Certains pilotes déclarent ne pas avoir d’idole, d’autres assument les inspirations qui les ont poussés à faire ce qu’ils font. Vettel est plutôt de cette catégorie, puisqu’on sait que Michael Schumacher a occupé le rôle de mentor à plusieurs reprises dans sa carrière. Mais voit-il certains pilotes se détacher au sommet de l’histoire de ce sport ?

« C’est difficile d’en nommer peu. Il y a différentes époques en Formule 1 et il y a encore des pilotes de cette trempe récemment, mais si vous regardez assez près, des pilotes comme Hakkinen, Schumacher, Senna ou encore Mansell ont su dominer la Formule 1, tout comme Prost ».

« Mais en regardant encore plus loin, on trouve des mecs comme Lauda et Piquet. C’est assez injuste de nommer et classer les meilleurs, tellement la Formule 1 change » conclut-il. Mais une chose est sûre, si Sebastian Vettel continue sur cette lancée, il pourra être nommé dans cette liste par les futurs champions du monde car même s’il peut ou doit encore prouver certaines choses, son palmarès à seulement 26 ans parle pour lui.

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