Silverstone monte au créneau et défend ses vibreurs

Le BRDC ne les estime pas responsables des crevaisons

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1er juillet 2013 - 15:06
Silverstone monte au créneau et (…)

Le président du British Racing Drivers’ Club, Derek Warwick, refuse de pense que les vibreurs de Silverstone aient été responsables des crevaisons vues ce week-end. Pendant la course, les ingénieurs avaient donné à leurs pilotes la consigne de rester loin des bordures, spécialement dans les virages ‘The Loop’ et ‘Aintree’.

« Pures foutaises » déclare Warwick, mécontent d’une telle accusation. « Ces vibreurs sont là depuis 2009, des milliers de voitures sont passées dessus et n’ont jamais eu un problème. Nous les avons fait vérifier par la FIA et ils sont totalement conformes ».

« Je pense que le problème est que les trois jours d’essais avec Mercedes étaient faits pour construire un pneu assez résistant pour le Grand Prix d’Angleterre. Ils sont arrivés avec un pneu en demandant aux équipes de voter pour l’amener à Silverstone, et trois équipes ont refusé. Les teams doivent prendre leurs responsabilités et assumer la décision de ne pas amener le nouveau pneu. J’accuse un peu Pirelli, mais ils ont fait de leur mieux pour amener un pneu qui résisterait à Silverstone, et trois équipes ont refusé ».

Bien que Pirelli n’ait pas réellement eu le droit d’amener ses nouveaux pneus au Grand Prix d’Angleterre à cause du vote de Ferrari, Force India et Lotus, Warwick pense toutefois que Pirelli a aussi une part de responsabilité dans la situation où l’on se trouve aujourd’hui.

« On ne doit pas oublier que ces voitures roulent à plus de 300 km/h et doivent être sûres à tous les niveaux, et je pense que les pneus Pirelli n’ont pas toujours été assez sûrs. Nous avons vu des crevaisons sur d’autres circuits, nous avons vu des pilotes rouler trois ou quatre secondes plus lentement pour éviter de dégrader trop leurs pneus, et ce n’est pas bon pour le sport. Nous avons les meilleurs pilotes du monde et nous voulons les voir rouler à 100%, tout comme eux veulent rouler à 100% ».

Pour le président du BRDC, « Pirelli et la Formule 1 doivent se remettre en cause et s’assurer que l’on propose aux pilotes des pneus qui leur permettent de piloter pied au plancher sans arrêt, et ce n’est pas cas actuellement. Je pense que Pirelli devrait être tenu responsable de cela, mais ce n’est pas uniquement de leur faute. Pirelli fait de très bons pneus, on ne va pas leur rejeter toute la faute, ils ont reçu la consigne de faire des pneus qui s’usaient vite afin d’avoir des arrêts aux stands et des courses à suspense. Ils l’ont fait, mais ont engendré ce problème. Ils ont essayé d’y remédier avec les essais de Mercedes et l’équipe s’est faite taper sur les doigts pour ça, alors que Pirelli voulait seulement construire un pneu plus sûr ».

Dans sa volée de protestation, Derek Warwick n’épargne pas non plus Bernie Ecclestone. « Pour moi, Bernie, la FIA et Pirelli amènent une mauvaise image à notre sport, et ils doivent sérieusement réfléchir et changer les pneus sans attendre un accord unanime des équipes. Elles ne seront jamais toutes d’accord, donc il faut les outrepasser et faire des pneus plus sûrs. Bernie est responsable de la F1, tout comme la FIA. Ils ont choisi Pirelli et Pirelli n’est pas à la hauteur des attentes, donc tous ont la responsabilité de rendre ce sport sûr pour les pilotes et les spectateurs ».

Les pilotes ont menacé de boycotter le Grand Prix d’Allemagne si les pneus ne sont pas améliorés et renforcés, mais Warwick pense qu’une telle solution serait catastrophique pour l’économie du Nurburgring : « Je ne soutiendrai pas un boycott car en tant que promoteur, ce que nous sommes à Silverstone, on sait que ça comporte des implications financières qui peuvent détruire un Grand Prix ».

« Donc je ne soutiendrai pas cela, mais je pense que les pilotes montrent juste qu’ils en ont marre et qu’ils ne veulent pas être percutés par des morceaux de débris de pneus qui pourraient les tuer, et je suis bien d’accord qu’ils doivent s’exprimer là-dessus. Je ne pense pas qu’ils iront jusqu’au boycott, mais ils se montrent juste plus fermes » conclut Warwick.

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