Vasseur : Le chantier est titanesque pour Renault F1

Beaucoup de travail avant de revenir au sommet

Par Franck Drui

26 février 2016 - 09:33
Vasseur : Le chantier est titanesque

Frédéric Vasseur, le directeur d’équipe de Renault F1, admet que le retour de Renault en F1 en tant que constructeur constitue "un chantier titanesque" pour atteindre l’objectif fixé de retrouver les victoires et les titres mondiaux.

Le Français tient déjà à souligner une première victoire : la RS16 était prête à temps pour les premiers essais de Barcelone.

"La reprise de Lotus a été tardive et, lors de notre première réunion à Enstone, nous nous sommes fixé comme premier objectif d’être présents à ces essais. Être ici est donc déjà un premier succès, même si ce n’est pas une fin en soi," confie-t-il au journal L’Equipe.

"Tout le monde sait que les derniers mois, voire les dernières années, ont été plus que compliqués à Enstone, il n’y avait plus de ressources depuis plusieurs semaines mais j’ai trouvé là-bas une réelle adhésion au projet Renault. À l’atelier, certains avaient ressorti les vieux tee-shirts ! Cette motivation a compensé le manque de moyens et nous a clairement permis d’être là aujourd’hui, avec une voiture qui fonctionne."

"On a été obligé d’adapter un moteur Renault dans un châssis qui, à la base, était plutôt conçu pour un autre moteur. Cela ne nous a pas forcés à tout refaire de fond en comble, mais pas loin," ajoute Vasseu.

"Si on veut se fixer un objectif élevé, le chantier est titanesque, sur le plan des structures, du nombre de salariés, etc, à Viry ou à Enstone. Mais on a l’avantage énorme d’avoir un projet à moyen terme, ce qui est assez rare en F1. Carlos Ghosn nous fixe des objectifs à trois ans (podiums) ou cinq ans (titre), c’est un luxe. On sait que la situation est difficile, on sait d’où on part, que ce sera compliqué, mais on veut se donner les moyens d’y arriver. La route a été tracée, à nous de relever le défi. Ce qui compte, dans un premier temps, c’est d’être capables de reconstruire une équipe sur des bases solides, de faire les recrutements judicieux au bon moment, de nous donner les moyens de production et de calcul, de faire un travail en profondeur sur les bases plutôt que de chasser le résultat à la seconde tout de suite."

Preuve que Renault ne considère pas 2016 uniquement comme une saison de transition, Vasseur évoque la possibilité de voir arriver une RS16 en version B.

"Est-ce qu’on introduira une voiture plus aboutie en cours de saison ? Il faut déjà voir où on en est à Melbourne et également avoir une idée à peu près claire sur les réglementations 2017. On avisera en cours d’année. Mais même si on bascule sur 2017, je souhaite qu’on garde une implication totale en 2016. Je ne veux pas lâcher."

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