Hamilton ’travaille dur’ avec Domenicali pour que la F1 revienne en Afrique

"Beaucoup de lieux et de communautés à mettre en avant"

Par Paul Gombeaud

23 septembre 2022 - 18:05
Hamilton 'travaille dur' (…)

Très engagé pour la diversité et l’inclusion, Lewis Hamilton profitait de la trêve estivale du mois d’Août pour aller explorer le continent africain. L’occasion pour le pilote Mercedes F1 de continuer son combat, tout en prenant le temps de se recentrer au milieu d’une saison compliquée sur le plan sportif.

"Dans la vie, nous avons tendance à prendre les choses pour acquis car elles sont là. Mais cela les remet en perspective. En voyant les animaux dans leur habitat naturel, je me disais ’wow’. Lorsque nous étions en Tanzanie, j’avais l’impression d’être dans le Roi Lion. L’après-midi, je m’entrainais à la salle de sport et il y avait des zèbres ou des éléphants à l’extérieur, je retournais à ma chambre et il y avait des éléphants à 50 mètres, ’wow’."

"L’Afrique possède aussi des villes riches et de grandes entreprises, mais je voulais vraiment me retrouver au cœur du continent. J’avais déjà été en Afrique du Sud auparavant, j’y avais effectué un safari et rencontré Nelson Mandela et sa famille. Mais j’ai atteint un stade différent de ma vie désormais."

"J’ai été en mesure d’apprécier bien plus l’expérience cette fois-ci. Et c’était amusant. Mes amis et moi avons beaucoup ri, au point d’en avoir des points de côté, ce qui n’arrive pas souvent au travail. C’était donc très agréable."

Hamilton veut courir en Afrique avant de quitter la F1

Alors que Stefano Domenicali souhaite que la F1 retourne à Kyalami en Afrique du Sud, Lewis Hamilton soutient pleinement le PDG de la discipline.

"Nous sommes présents sur tous les continents, alors pourquoi pas ? Nous avons beaucoup de lieux et de communautés à mettre en avant là-bas, il n’y a donc aucune raison de ne pas retourner en Afrique."

"Je travaille aussi dur que possible aux côtés de Stefano en coulisses pour faire en sorte que ça se produise. Il s’agirait aussi de l’un de mes rêves avant d’arrêter le sport automobile, courir en Afrique serait formidable. Mais mon temps passé là-bas, après avoir vu tous ces enfants dans la rue, cela démontre ce qui peut être fait pour toutes ces communautés qui n’ont pas les mêmes opportunités que nous, qu’il s’agisse de vêtements ou d’autres choses, il y a de nombreuses bonnes organisations. Je regarde donc comment je peux m’impliquer."

Hamilton reconnait que dans le combat qu’il mène pour mettre en avant l’égalité et la diversité, et ce alors que la F1 se rend dans certains pays pas toujours respectueux de certains droits de l’homme, recevoir des critiques fait malheureusement partie des éléments inévitables.

"J’essaie de ne pas me préoccuper de ces choses là car je n’ai aucun contrôle. Vous vous retrouvez parfois dans une situation inconfortable lorsque vous parlez des choses, ce n’est certainement pas facile. J’essaie simplement de mieux comprendre comment fonctionne l’endroit dans lequel je me rends. Le fait est que vous ne pouvez pas changer le monde en peu de temps. J’essaie donc simplement de me montrer compréhensif à l’égard des gens possédant une culture ou une religion différentes, et ce genre de choses."

Hamilton compte sur la nouvelle génération de pilotes

A 37 ans, le septuple champion du monde sait que le plus gros de sa carrière est désormais derrière lui. Craint-il que le combat qu’il mène soit abandonné une fois qu’il aura pris sa retraite ?

"Ce n’est pas facile pour les plus jeunes qui arrivent. J’espère qu’une fois qu’ils auront atteint un certain âge, ils comprendront. Mais ce n’était pas mon cas lorsque j’avais la vingtaine et je pense que ça fait partie de votre parcours, j’espère donc que les jeunes d’aujourd’hui s’exprimeront dans le futur car il s’agit de leurs responsabilités. Nous devons faire en sorte qu’ils continuent de faire les bonnes choses pour les bonnes raisons."

Mais Hamilton de rassurer : une fois son casque raccroché, il ne compte pas abandonner le combat.

"Je serai toujours un fan de ce sport, même si je ne cours plus. Et j’espère que Stefano sera encore là pendant très longtemps. Je resterai en contact au téléphone pour dire : ’Pourquoi ne fais-tu pas cela ? Tu n’en fais pas assez’. Je serai donc toujours celui qui, je l’espère, entraine des conversations intéressantes."

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