La pandémie, une période effrayante et étouffante pour Hamilton

Les distractions en dehors de la piste sont ‘nécessaires’ pour lui

Par Alexandre C.

25 novembre 2021 - 08:43
La pandémie, une période effrayante (…)

Lewis Hamilton a été affecté, et pas qu’un peu, par la pandémie de coronavirus depuis son surgissement : bien sûr du point de vue épidémiologique, puisque le pilote Mercedes avait contracté le virus avant le Grand Prix du Bahreïn en 2020, ce qui l’avait laissé « KO » pendant quelques jours, avec possiblement des effets de long terme.

Mais aussi du point de vue de son équilibre de vie, avec les précautions quotidiennes, et la fin des voyages de Lewis réguliers en Amérique du Nord par exemple, c’est tout la vie du « globe-trotteur » Hamilton qui a été perturbée.

Le Britannique revient aujourd’hui sur cette période qui malheureusement n’est pas encore refermée…

« Je dirais que la plus grande partie de la pression de la saison a été la pandémie. Cela a vraiment fait une différence monumentale en termes d’isolement, de savoir si vous pouvez ou non être entouré de gens et vous isoler vous-même et les autres. Il a été assez difficile... je dirais même plus difficile de trouver un équilibre dans la vie normale, dans et autour de votre vie professionnelle. »

« Je suis toujours seul à la maison, mais grâce à l’expérience de l’année précédente, cela peut maintenant être un peu mieux géré. Dans certains endroits, ils assouplissent les règles et c’est tellement facile de baisser sa garde et de se retrouver en difficulté. Il faut constamment garder ça à l’esprit. »

« Et votre interaction sociale est maintenant différente. Mon interaction sociale est différente de ce qu’elle était dans le passé, parce que vous gardez vos distances avec tout le monde. Tu retiens ta respiration en présence de tout le monde. Donc c’est définitivement, je dirais, beaucoup, beaucoup plus difficile. »

« Vous vivez toujours dans la peur, vous savez ? Tous les gens que je vois autour de moi, tous mes amis, s’ils manquent un jour de travail, ou une semaine de travail... Alors que c’est critique pour nous, les pilotes. L’année peut être terminée si vous manquez une ou deux courses. »

Et Lewis Hamilton de pointer du doigt un certain relâchement dans le sport... sans citer quelques noms.

« J’ai vu d’autres sportifs qui sont aussi super relâchés et qui s’en fichent. S’ils l’ont, ils l’ont, et c’était vraiment étrange de voir ça. »

Lewis Hamilton et ses engagements

En ces temps troublés, Lewis Hamilton a pu trouver d’autres sources d’engagement que les voyages ou la musique : notamment son engagement pour la diversité, avec le lancement de la Commission Hamilton et de la mission 44.

Pour lui, toutes ces activités annexes, loin de le détourner de la F1, sont indispensables à ce fameux équilibre de vie.

« Je n’ai pas de problème de distraction ; je le fais depuis longtemps. Je sais donc ce que je dois faire pour rester concentré. Je ne quitte jamais des yeux mon objectif ultime, qui est de courir et de gagner le championnat. »

« Mais j’ai ces autres choses qui m’aident à trouver un équilibre... quand vous avez du temps en dehors des courses, quand vous essayez de savoir à quoi consacrer votre temps et vos efforts, parfois vous mettez du temps et des efforts dans quelque chose qui ne donne rien en retour, ou qui n’a pas d’impact durable, qui n’a pas de véritable but. »

« Alors pour finalement trouver quelque chose qui a un vrai but et un vrai potentiel de changement et de changement pour l’industrie et pour les gens, c’est super gratifiant. Donc, oui, être capable de se concentrer sur autre chose que la course, c’est génial. Ça enlève toute la pression. »

Et comme il le rappelle, cet engagement pour la diversité et l’égalité est enfoui profondément en Lewis Hamilton...

« Quand j’étais plus jeune, il ne s’agissait pas de croire que je pouvais être différent. Je suis arrivé et j’ai su que j’étais différent parce qu’on me l’a fait remarquer. Je suppose que j’ai eu beaucoup, beaucoup de chance d’avoir cela dans mon ADN. Je suis un vrai combattant, pas seulement sur la piste mais dans la vie réelle. »

« J’ai été brutalisé et harcelé par de nombreux enfants, mais je me suis quand même défendu, vous savez ? Je ne fuis pas. Je pense qu’il ne faut jamais arriver dans une classe en se disant que je suis différent et que je devrais donc être traité différemment, que ce soit ou non le cas. »

« J’ai observé Ayrton Senna, et je ne le vois pas différent de moi, alors qu’il est évidemment différent. Comme tous les enfants là-bas, je vois Superman. Je ne vois pas qu’il est blanc et qu’il ne me ressemble pas. Je le vois juste comme un personnage génial qui se promène et sauve les gens, d’accord ? »

« Mais bien sûr, les choses sont mises en évidence à mesure que l’on grandit et que l’on devient plus conscient de son environnement et de la façon dont on s’intègre ou non. »

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