‘Mécontent’, Binotto analyse la défaite stratégique de Ferrari

Le pari de Mercedes a été payant, reconnaît-il

Par Alexandre C.

27 octobre 2019 - 23:31
‘Mécontent', Binotto analyse (...)

Ferrari a été battue, peut-être et avant tout, sur le terrain de la stratégie par Mercedes, lors du Grand Prix du Mexique. La stratégie à un seul arrêt de Lewis Hamilton, avec un arrêt très précoce pour chausser les durs, fut finalement la bonne. La Scuderia avait pourtant verrouillé la première ligne… c’est une nouvelle occasion gâchée.

Après l’arrivée, Mattia Binotto n’avait évidemment pas un grand sourire aux lèvres.

« On n’est pas contents du résultat final. Quand on part 1er et 2e, on peut ne pas être très contents. »

« On avait un bon rythme, donc on peut être satisfait, sur les prochaines courses, ça nous donnera des opportunités. Ici à Mexico, nous savons que, comme à Budapest, il faut rouler avec le maximum d’appui. Cela montre que nous avons grandement réduit l’écart. »

« Est-ce qu’on a été battu sur les stratégies ? Je pense que ce qu’on a fait était bon, mais avec le recul, oui, le point de vue peut être différent. Certainement, ils ont essayé de faire un arrêt en s’arrêtant très très tôt ; c’était leur pari, c’était bien joué, mais ce n’était pas évident de le gagner. Pour nous, ce fut plus difficile. Même quand on est derrière, on essaie de se rapprocher, les pneus surchauffent, et c’est toujours plus difficile. »

« On était convaincus que faire deux arrêts était la meilleure stratégie, au vu des données des essais libres. Un arrêt, en s’arrêtant très tôt, personne ne pensait que ça pourrait se faire, c’est le genre de pari que vous tentez quand vous êtes derrière, sinon, on ne fait pas ça. »

Ferrari a semblé surréagir en arrêtant Charles Leclerc précocement, pour couvrir un Alexander Albon qui ne se révéla finalement pas une menace… Qu’en pense Mattia Binotto ?

« Pour Leclerc, on a essayé de protéger sa position sur Alexander Albon, ensuite, le deuxième relais en médiums n’a pas été aussi bon qu’espéré. A ce moment de la course, le laisser dehors, ça aurait été un trop grand risque. »

L’arrêt de Charles Leclerc fut d’ailleurs trois secondes plus lent que la normale…

« On a eu un problème sur la roue arrière-droite. Il faut qu’on l’analyse, je n’ai pas l’explication maintenant. »

Dans l’absolu, et quoi qu’il en soit, Ferrari avait un rythme bien moins impressionnant qu’en qualifications. L’unité de puissance tourne évidemment avec un régime plus modeste, comme l’explique Mattia Binotto, ce qui explique les chronos moins bons des Rouges dans le premier secteur, avec de longues lignes droites.

« En course, l’explication est différente, il y a l’aspiration qui joue pour la voiture qui est derrière. Il faut gérer le moteur d’un point de vue fiabilité sur toute la distance, donc le tour qu’on fait en qualifications ne peut pas être reproduit sur toute une course. »

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